Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ovationné par le Congrès américain

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky ovationné par le Congrès américain

Volodymyr Zelensky s’est exprimé, mercredi 16 mars, par visioconférence devant le Congrès américain où il a été accueilli par une ovation debout. Dans son intervention, le président ukrainien a notamment comparé la situation de son pays au 11-Septembre et, une fois encore, demandé une zone d’exclusion aérienne aux Occidentaux.

Volodymyr Zelensky, tel qu’on le connaît depuis des semaines, en tee-shirt, les traits tirés, s’est adressé par écran interposé aux élus américains, dans sa langue, en ukrainien.

« Souvenez-vous, dit-il, de Pearl Harbor. Du 11-Septembre. C’est à cela que nous faisons face tous les jours. Depuis trois semaines. La mort tombe du ciel. Et c’est ce ciel qu’il faut protéger. »

Le président ukrainien réclame de nouveau la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne. « Il nous faut une aviation puissante. Il nous faut des systèmes de défense anti-aérien. » Et pour illustrer son propos, il fait diffuser devant les membres du Congrès une vidéo montrant la dévastation de son pays, depuis le 24 février.

« Je ne peux plus trouver de sens à ma vie, plaide Volodymyr Zelensky, si je ne peux arrêter ce massacre. » Le président ukrainien, ému, de toute évidence, et qui termine son allocution en s’adressant à Joe Biden en anglais : « Vous êtes le leader d’une grande nation. J’espère que vous serez le leader du monde. Et être le leader du monde, c’est être celui de la paix. »

Les négociations continuent
Les discussions entre les camps russe et ukrainien ont, semble-t-il, avancé. Un compromis possible autour d’une Ukraine neutre a été évoqué. « La neutralité sur le modèle de la Suède et de l’Autriche serait le compromis négocié actuellement », explique le Kremlin. « Il y a des formules très concrètes qui, je pense, sont proches d’un accord », a estimé aussi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en relevant que les pourparlers « ne sont pas faciles ».

Le négociateur en chef ukrainien a cependant souligné que Kiev rejetait « ces modèles suédois et autrichien » et réclamait des « garanties de sécurité absolues » face à la Russie, dont les signataires s’engageraient à intervenir du côté de l’Ukraine en cas d’agression. « L’Ukraine est maintenant en état de guerre directe avec la Russie. Par conséquent, le modèle ne peut être qu’ « ukrainien » », a déclaré Mykhaïlo Podoliak sur son compte Telegram.

rfi