Les champions de France et leurs homologues anglais font « énormément de mal au football européen », selon Javier Tebas, le président de la Ligue espagnole, qui dénonce à nouveau ces « clubs gérés par des Etats ».
Javier Tebas poursuit sa croisade. Présent au sommet sur le business du football organisé à Londres par le Financial Times, le patron du football espagnol s’en est de nouveau pris à ses cibles favorites, deux clubs qu’il souhaiterait voir exclus de la Ligue des champions: le PSG et Manchester City, quelques jours après l’annonce, par l’UEFA, du renvoi des conclusions de l’enquête sur les champions d’Angleterre dans le cadre du fair-play financier.
« Le problème avec le PSG et City, c’est que ce sont des clubs gérés par des Etats: l’un avec l’argent du pétrole, l’autre avec celui du gaz. Et cela fait énormément de mal au football européen, parce qu’ils font augmenter les prix du marché, et que les clubs doivent verser des sommes incroyables pour conserver leurs joueurs. Cela place les autres clubs dans une situation économique très tendue, et déséquilibre l’équilibre structurel de tout le football européen. Ce n’est plus du sport, ni une industrie, mais un jouet. Le jouet d’un Etat », a-t-il ainsi lancé.
Et pour le président de la LFP espagnole, « à force de jouer avec ces jouets, c’est tout le système actuel du football européen qui pourrait être détruit. » Farouche opposant à la Super Ligue, il estime là-aussi que les Parisiens et les Citizens sont « à l’origine de tout ce problème. A cause de l’inflation qu’ils ont créée dans l’ensemble de l’Europe. Parce que le reste des clubs européens veulent de l’argent pour rivaliser avec eux », a déclaré Tebas, avant de conclure en mettant en garde contre le projet de Super Ligue, qui « mettrait le football européen en danger. Ce n’est pas une blague. »