Le Sénat américain a adopté mardi un projet de loi prévoyant des investissements très importants dans les domaines de la science et des technologies. Il est présenté comme un plan historique pour contrer la menace économique de la Chine et son modèle « autoritaire ».
La défense de l’économie américaine fait consensus au Congrès. Le Sénat américain a adopté mardi 8 juin un projet de loi présenté comme « historique » prévoyant des investissements ambitieux dans la science et les technologies.
Le plan prévoit plus de 170 milliards de dollars (plus de 139 milliards d’euros environ) pour soutenir la recherche et le développement dans les technologies du futur, mais aussi d’inciter les entreprises américaines à produire aux États-Unis des pièces comme les semi-conducteurs indispensables à son industrie, mais principalement fabriqués en Asie.
Encourager la production de semi-conducteurs
Face aux Chinois qui investissent plus de 150 milliards de dollars dans les nouvelles technologies, le plan américain prévoit 52 milliards de dollars rien que pour la fabrication de puces et de semi-conducteurs.
Les 120 milliards de dollars restants iront à la National Science Fondation, une agence gouvernementale chargée de soutenir la recherche dans des domaines clés comme l’intelligence artificielle ou l’informatique quantique.
Sans oublier, un milliard et demi de dollars pour accélérer le développement de la 5G, qui reste l’un des points de tension avec la Chine.
Gagner la bataille du 21e siècle
Retrouver une indépendance économique et conserver sa place de leader économique mondial sont les objectifs de ce plan très ambitieux voulu par Joe Biden qui a déclaré que les États-Unis étaient engagés « dans une compétition pour gagner le 21e siècle ». « Au moment où d’autres pays continuent à investir dans leurs propres activités de recherche et de développement, nous ne pouvons pas prendre du retard. L’Amérique doit conserver sa position de nation la plus innovante et productive au monde », a ajouté le président américain.
Le texte a été approuvé par 68 voix contre 32 au Sénat et doit désormais être adopté définitivement, à une date qui n’a pas encore été fixée, par la Chambre des représentants avant d’être promulgué par Joe Biden.
rfi