Le Collectif des enseignants titulaires de diplômes académiques pour la mise en position de stage a atteint le fond dans sa patience. Ils dénoncent ce qu’ils appellent le refus catégorique de l’État du Sénégal à organiser la formation continue dite mise en position de stage. Ils l’ont fait savoir dans un mémorandum adressé aux autorités sénégalaises et les acteurs de l’école, dont nous avons reçu copie. Tribune
Le collectif rappelle que la mise en position de stage est régie par une loi fondamentale depuis plus de 40 ans. C’est la loi 61-33 du 15 juin 1961 relative au statut général des fonctionnaires, laquelle loi se trouve être modifiée en ses articles 21, 57 et 61 par le décret n°77-987 du 14 novembre 1977 portant statut particulier du cadre des fonctionnaires de l’enseignement.
«Cette formation est une occasion pour les enseignants de l’élémentaire (chargés de cours), du moyen et du secondaire qui ont obtenu des diplômes académiques supérieurs, toutes les disciplines confondues (licence, maîtrise ou master, voire doctorat), de retourner à la Fastef, en vue de revaloriser leurs diplômes nouvellement obtenus.
Mais il faut retenir que la formation existait et se déroulait annuellement, normalement sans aucune entrave entre 2000 et 2012. Au moins 250 enseignants partaient par an. Ceux-là étaient détachés et mis à la disposition de la Fastef, et au terme de leur formation, ils sont réaffectés dans les collèges et lycées», expliquent-ils dans le document.
Près de 3000 enseignants sont en attente de formation, mais beaucoup d’entre eux sont au seuil de la retraite. À les en croire, le problème pourrait être résorbé par la formation à distance. «(…) Car nous sommes tous convaincus avec l’expérience que la Fastef détient même plus que la capacité de résorption de ce nombre, mais pourvu que le ministère l’autorise. Mais à notre grande surprise, nous remarquons que le ministre et ses collaborateurs n’ont aucune volonté politique de vider cette affaire. Pourtant, au terme d’un conseil des ministres du mois de janvier dernier, dans le communiqué, son excellence le Président Macky Sall avait demandé au ministre de planifier et de diligenter la formation. Mais rien n’a été fait», s’indignent-ils.
«C’est pourquoi nous envisageons d’observer une grève de la faim car notre patience a atteint son faîte».
Tribune