Aux Etats-Unis, la levée exceptionnelle du décret migratoire interdisant l’entrée sur le territoire américain des ressortissants de six pays a été obtenue par une mère yéménite qui demandait à se rendre au chevet de son fils mourant en Californie. L’émotion suscitée aux Etats-Unis par cette affaire a finalement fait plier l’administration.
Avec notre correspondante à Washington,Anne Corpet
« Le temps presse. S’il vous plait aidez-nous, autorisez notre famille à être réunie ». Cette supplique d’un jeune père effondré a finalement réussi à faire bouger l’administration américaine.
Son fils, Abdullah Hassan, âgé de deux ans, souffre d’une maladie rare du cerveau et est en train de mourir à l’hôpital en Californie. Mais la mère de l’enfant est yéménite. Elle est restée au Caire, où la famille résidait jusqu’à ce que son mari, citoyen américain emmène Abdullah Hassan aux Etats-Unis dans l’espoir de le faire soigner.
Ces derniers mois, la mère de l’enfant a vu toutes ses demandes de visa refusées à cause du décret qui ferme les frontières américaines aux ressortissants de six pays, dont le Yémen. Abdullah Hassan est désormais sous assistance respiratoire, il est condamné.
Devant l’émotion suscitée par son cas, les autorités américaines ont finalement autorisé la mère d’Abdullah à se rendre au chevet de son enfant. Elle arrivera ce mercredi soir, et pourra serrer son fils dans ses bras une dernière fois avant que les médecins débranchent les appareils qui le maintiennent en vie. « Je suis soulagé » a réagi le père, « cela va nous permettre de faire notre deuil ensemble, dans la dignité ».
source:rfi