Les jeunes de plus en plus adeptes de “kharfakhoufas”

Les “kharfakhoufas” constituent les pratiques mystiques hérités des ancêtres, utilisés par les hommes pour différentes affaires (protection, richesse, mauvais sort, travail, amour etc…).   Ils ont toujours existés dans la vie des sénégalais qui croient dur comme fer en leur pouvoir surnaturel et en leur capacité à résoudre tous leurs problèmes même les plus fous ou les plus irréalistes.

Si certains y croient fermement, d’autres par contre n’y croient absolument pas et trouvent que la croyance en Dieu, en d’autre terme une foi inébranlable est la meilleure des solutions pour toute entreprise de l’homme.

Etant jadis l’apanage des vieux, les “kharfakhoufas” sont devenus de plus en plus très prisés par les jeunes hommes ou femmes. Un tour sur les abords du stade Iba Mar Diop permet d’avoir un aperçu sur l’ampleur de ce fait. Tout au long du stade les vendeurs, surtout d’ethnie  haoussa, rivalisent d’ardeur pour attirer d’éventuels clients. Dans presque chaque étal les jeunes sont entrain soit de s’approvisionner soit de s’entretenir avec les marchands sur l’objet de leur visite. Mouhamed Tandian, la trentaine, teint noir accepte de nous parler après plusieurs tentatives restées vaines auprès des autres marchands. Á la question de savoir si les jeunes viennent souvent acheter les “kharfakhoufas”, il répond par l’affirmative et nous confie même que ce sont les garçons qui viennent beaucoup plus souvent que les filles et les motifs de leurs visites peuvent être la recherche de l’âme sœur, avoir du succès auprès des filles ou encore faire en sorte qu’elles tombent sous leurs charmes . L’amour demeure donc la principale préoccupation de ces visiteurs qui voudraient avoir une plus grande attention de leurs copines, et ce par tous les moyens. Il y’a aussi la recherche de l’argent et du succès, sans compter l’obtention d’un travail très rémunérateur ou bien la trouvaille d’astuces et moyens rapides pour l’écoulement de leurs marchandises.

Dans un autre registre, Tandian évoque que c’est souvent les peaux de lion, d’écureuil, de singe, que les marabouts recommandent aux jeunes. Les poudres, les feuilles ne sont pas en reste pour se protéger du mauvais sort. Il y’ a en pour toutes les bourses, les prix varient de 100 à 25000 francs cfa, et bien sûr pour avoir l’amour, il faut casquer plus fort comme dirait l’autre ” quand on aime on ne compte plus” !

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