La ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises, Aminata Assome Diatta, a relevé jeudi les opportunités offertes par la Foire internationale de Saint-Louis (FISA), aux producteurs et distributeurs de la région nord.
Elle intervenait lors de la cérémonie officielle de la deuxième édition axée cette année sur le thème : « Les enjeux et perspectives régionaux dans l’atteinte des objectifs de la politique d’autosuffisance alimentaire au Sénégal ».
Le président de l’Union des chambres de commerce et d’agriculture, Serigne Mboup, l’adjointe au gouverneur, en charge du développement, Fatou Makhtar Fall Faye, des autorités locales, coutumiers et acteurs économiques, ont pris part à la rencontre.
Mme Diatta a souligné que la FISA est aussi un espace de communication et d’échanges sur les thématiques économiques et de développement de la région, évoquant la pertinence du thème de l’édition 2020.
La ministre a par ailleurs relevé que le thème, cadre avec l’axe 1 du plan Sénégal émergent (PSE), qui se fixe comme objectif, une transformation structurelle de l’économie.
Dans cette perspective, elle a noté que « la région de Saint-Louis, de par sa position géographique et stratégique et ses atouts divers, sera sans nul doute une des locomotives du développement économique du pays ».
Assome Diatta a rappelé que la première édition a noté une réussite, grâce à la grande exposition et ses panels de hautes factures sur les défis qui interpellent la région notamment le financement des chaînes de valeur agricoles, le programme d’autosuffisance en riz, les enjeux de l’exploitation du gaz sur l’économie territoriale, de Saint-Louis et l’agro-business innovant.
Parlant de l’autosuffisance alimentaire et de l’élevage, la ministre a soutenu que « la région de Saint-Louis, n’a cessé d’augmenter ses performances de production en riz, oignon, tomate fraîche, carottes, pomme de terre, sans oublier les produits halieutiques ».
« Aujourd’hui, il est heureux de constater qu’avec certaines spéculations comme l’oignon et la pomme de terre, produites dans la région de Saint-Louis, toute la demande nationale serait convenablement couverte, par l’offre locale, si les infrastructures de stockage étaient disponibles », ajoute-t-elle.
Selon elle, l’Agropole nord pourrait contribuer à la mise en œuvre d’infrastructures durables et équipements d’exploitation pour contribuer au renforcement de l’industrialisation de la région, à travers les chaînes de valeurs agricoles, en créant des commissions agricoles favorables à des investissements, vecteurs de compétitivité.
« Saint-Louis, ville de carrefour dans une région modèle, jadis ville d’histoire et de culture, aujourd’hui grenier du Sénégal, mais elle s’ouvrira très prochainement au monde entier sous une nouvelle bannière, pétrolière et gazière, à la faveur des nouvelles découvertes minières de dimension mondiale », a-t-elle dit.
Elle précise que cette nouvelle posture, exige du secteur privé saint-louisien, un changement de paradigmes pour une implication pleine et entière dans un contenu local.
« En effet, si le code pétrolier fixe aux compagnies pétrolières des obligations ambitieuses en termes de contenu local, il appartient aux PME de la région de saisir toutes les opportunités offertes par le pétrole et le gaz », a-t-elle notamment insisté.
« C’est pourquoi, j’invite la chambre de Commerce, d’industrie et d’agriculture à rester fidèle à sa réputation d’avant-gardiste pour une prise en charge de ces défis qui profilent à l’horizon pour le bénéfice des saint-louisiens », a-t-elle lancé aux acteurs économiques de la région.
Le président de la Chambre de commerce et d’agriculture de Saint-Louis s’est réjoui des performances réalisées lors de la première édition, en termes de retombées économiques pour la région, par une bonne croissance économique et de développement des activités de commerce et services.
Il a cité, entre autres, le renforcement du tissu industriel de la région de Saint-Louis, avec l’acquisition d’usines de fabrication de craie et de ketchup, permettant la création des centaines d’emplois pour les jeunes et les femmes.
Cheikh Mouhamadou Sourang, se dit ’’confiant’’ et ’’optimiste’’ pour la réussite de cette édition, grâce à une forte participation des acteurs économiques de la région, voire même ceux qui sont venus du Sénégal et de l’étranger.