Les policiers manifestent à Paris, des Champs-Elysées à la place Beauvau

Members of French police unions including Alliance Police nationale, hold a banner reading 'no police no peace' in front of the Arc de Triomphe, during a protest from the Champs-Elyses Avenue to the Interior Ministry, on June 12, 2020 in Paris, against the French Interior Minister's latests announcements following demonstrations against racism and police violence. - Interior Minister banned police from using chokeholds to detain suspects and has promised "zero tolerance" for racism in law enforcement. He has acknowledged that too many officers "have failed in their Republican duty" in recent weeks, with several instances of racist and discriminatory remarks revealed. (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

Des policiers ont manifesté vendredi matin à Paris à l’appel de plusieurs syndicats, dont Alliance et UNSA Police, bravant l’interdiction de rassemblement toujours en vigueur pour dénoncer l’attitude du gouvernement à leur égard ainsi que le climat ambiant de ce qu’ils qualifient comme une “haine anti-flics”.

“Les collègues n’en peuvent plus. Ça fait des mois que ça dure”, a déclaré à la presse Fabien Vanhemerlryck, secrétaire général du syndicat policier Alliance, à l’arrivée du cortège, parti des Champs-Elysées, devant le ministère de l’Intérieur place Beauvau.

“La police n’a jamais été au-dessus des lois, mais elle ne doit pas être en dessous des lois”, a-t-il déclaré en appelant “le président Macron (à) soutenir, respecter et considérer sa police”.

Face aux accusations de violences et de racisme visant la police française, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner annoncé lundi l’abandon de la technique controversée d’interpellation “par étranglement” et évoqué une suspension systématique des fonctionnaires de police en cas de “soupçons avérés” d’acte ou de propos raciste.

Ces décisions du ministre, prises dans le contexte de manifestations contre les brutalités policières dans le sillage de la mort de George Floyd aux Etats-Unis, catalysent la colère des policiers et Christophe Castaner a reçu jeudi plusieurs représentants syndicaux place Beauvau dans le cadre de consultations qui devaient se poursuivre vendredi.

“Les forces de l’ordre sont aujourd’hui lâchées par leur hiérarchie”, a réagi vendredi la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, qui s’est rendue dans un commissariat de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine).