Les syndicats des enseignants demandent la démission du ministre de l’éducation nationale suite au report de la reprise des cours.
La décision des autorités étatiques de reporter la reprise des enseignements-apprentissages a provoqué un effet boomerang. Cette décision prise à quelques heures de la réouverture des classes a suscité l’ire des syndicalistes.
L’État s’était entêté
À l’en croire, l’Etat n’a pas dit toute la vérité dans cette affaire. « Depuis quelques semaines nous nous sommes battus pour dire que cette réouverture, dans ce contexte d’augmentation des cas contacts, n’était pas une décision opportune. Le ministère de l’Education s’était toujours entêté et s’était opposé à cette position que nous avions développée. Aujourd’hui, la décision qui est prise est assujettie à deux cas de contamination. Donc, deux enseignants testés positifs à Ziguinchor : un cas communautaire et un cas importé. Nous considérions que cet argument n’est pas sérieux. Parce que tout le monde sait cela depuis 3 jours, mais l’État s’était entêté. Donc vouloir nous servir cet argument, c’est vouloir nous faire avaler des couleuvres. Ce que nous ne saurions accepter », lâche-t-il.
Le syndicaliste de l’enseignement signale d’ailleurs les véritables raisons qui ont poussé l’État à revenir sur sa décision. « La véritable raison qui les a poussés à ne pas reprendre les enseignements et apprentissages dès le 2 juin, c’est parce que tout simplement ils ont compris que le discours que le ministre Mamadou Talla leur a servi depuis le début est un discours démagogique. Le dispositif édicté par le ministère de la Santé à travers le protocole de sécurité sanitaire, ce dispositif-là n’était pas en place » selon Dakaractu