Après une semaine de détention en Corée du Nord, Alek Sigley, étudiant australien de 29 ans qui avait disparu sans laisser de trace le 23 juin dernier, a été libéré. C’est ce qu’a annoncé ce jeudi 4 juillet 2019 le Premier ministre australien, Scott Morrison.
« Nous avons été informés que la République populaire et démocratique de Corée l’a libéré et qu’il a quitté le pays en toute sécurité », a déclaré le Premier ministre australien devant le Parlement ce jeudi. Il a également précisé qu’Alek Sigley était « sain et sauf ».
Arrivé à l’aéroport international de Pékin en fin d’après-midi (heure locale), Alek Sigley est apparu souriant face aux caméras. « Je vais bien, je vais bien, oui, oui, je vais bien. Très bien ! », a-t-il déclaré. Il a ensuite été aperçu à l’ambassade d’Australie à Pékin avant de retourner à l’aéroport pour un vol en direction du Japon, où vit son épouse Yuka Morinaga.
Alek Sigley n’a donné aucune information quant aux conditions de sa détention à Pyongyang. Après sa disparition, les autorités nord-coréennes ont été en contact avec un émissaire suédois, Kent Harstedt. L’Australie n’ayant pas de représentation en Corée du Nord, ses intérêts ont donc été représentés par la Suède. Scott Morrison a remercié les autorités suédoises pour « leur aide précise », tout en saluant cette « diplomatie de coulisses ».
Le jeune homme originaire de Perth étudiait la littérature coréenne depuis un an à l’université Kim Il-sung, établissement le plus réputé du pays. Il dirigeait aussi une agence spécialisée dans les voyages pour les ressortissants du pays. Il a écrit des articles et billets de blogs sur la vie quotidienne à Pyongyang, notamment pour NK News, un site américain basé à Séoul qui fournit des informations et des analyses sur la Corée du Nord.
Dans ses écrits, il évoquait notamment les restaurants ou les applications nord-coréennes, mais évitait d’aborder les sujets politiquement sensibles. Alek Sigley a été l’un des rares Occidentaux à pouvoir étudier et raconter son quotidien en Corée du Nord. Pour son épouse, il tentait « toujours de démystifier la Corée du Nord, à la différence des médias occidentaux classiques. Il essaye de comprendre les gens qui y habitent. »