D’après les dernières enquêtes de Afrobaromètre, les Sénégalais soutiennent la liberté de la presse sans censure ni ingérence du gouvernement. En effet, l’étude révèle que 72% de la population sont favorables contre 26% qui estiment que l’Etat doit avoir un droit de regard sur les publications des médias. Le débat sur la liberté de la presse préoccupe les Sénégalais.
Dans une enquête rendue publique par Afrobarometre, la majorité des citoyens affirment que les medias du pays sont libres. Et 72% de la population souhaitent « que la presse reste libre de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement ».
Toutefois, un peu plus d’un cinquième (22%) pensent que les medias ne sont « pas très libres » ou « pas du tout libres » de diffuser des informations sans immixtion du gouvernement.
En réalité, cette enquête intervient au moment ou le bureau de Reporters Sans Frontières (Rsf) révèle que le Sénégal a perdu deux places dans le classement mondial de la liberté de la presse. De la 47eme place, notre pays est passe en 2021 au 49eme rang mondial et a la septième position sur le continent africain.
Une chute qui s’explique de l’avis du bureau de Rsf en Afrique de l’Ouest par la crise sanitaire ainsi que l’absence de la loi devant faciliter l’information.
Il y a également les crises politiques et les manifestations politiques non autorisées. En guise de solution, le bureau Rsf de l’Afrique de l’Ouest préconise la protection des medias et des employés du secteur.
« Combiné à moins d’exactions contre les journalistes et leurs outils de travail, cela devra entrainer une progression du Sénégal en matière de liberté de la presse ».
Une thèse que semble conforter l’enquête de Afrobarometre qui révèle que plus de sept Sénégalais sur 10, c’est-a-dire 72% sont d’accord sur le fait que les medias devraient être libres de publier n’importe quelles opinions ou idées sans le contrôle du gouvernement.
Toutefois, 26% des citoyens jugent que le gouvernement devrait pouvoir interdire tout type de publication qu’il désapprouve. Par ailleurs, Afrobarometre renseigne que plus des trois quarts, soit 76% des Sénégalais pensent que la presse devrait constamment enquêter et communiquer sur les travers du gouvernement et la corruption en son sein, contre 24% qui affirment que trop de reportages négatifs ne font que nuire au pays.
Concernant la couverture médiatique des candidats a l’élection présidentielle de 2019, révèle l’étude, la moitie des Sénégalais (51%) pensent que les medias ont été impartiaux envers les différents candidats, tandis qu’une proportion non négligeable (41%) jugent qu’ils n’ont pas couvert équitablement tous les candidats. A noter que la question de la liberté de la presse a toujours été au menu des débats entre les professionnels de l’information et de la communication et l’Etat du Sénégal.
L’As