Perte de vitesse et de ténors, manque d’influence sur la scène politique… Comment Macky a décrété la mort du Ps

Perte de vitesse et de ténors, manque d’influence sur la scène politique… Comment Macky a décrété la mort du Ps

Le Parti socialiste (Ps), plus vieille formation politique du Sénégal avec quarante années d’exercice du pouvoir, a perdu de sa superbe. De Senghor à Abdou Diouf en passant par Ousmane Tanor Dieng, le parti des “Verts” de Colobane n’a jamais connu une telle traversée du désert.
Et pour cause, frappé de somnolence politique, il a beaucoup perdu en vitesse et en ténors au sommet. Ce n’est pas tout, puisqu’il manque considérablement d’influence sur la scène politique depuis un long moment. Mais à vrai dire, Macky y est forcément pour quelque chose.

Entre le départ du pouvoir du Président Abdou Diouf en 2000 et la prise du pouvoir (réel) par Ousmane Tanor Dieng, force est de reconnaître que le Parti socialiste (Ps) a survécu à nombre de coups reçus de tous les côtés. Malgré le départ de mastodontes qui ont rejoint le candidat victorieux de la présidentielle de 2000 (Me Abdoulaye Wade) ou qui ont fini par créer leur propre formation politique, Ousmane Tanor Dieng avait su tenir la barque. Il avait réussi une autre massification tout en restant pendant douze longues années dans l’opposition.

Ayant rejoint la coalition Benno Bokk Yakaar au second tour de la présidentielle de 2012, ce parti a recommencé à souffler en savourant les délices du pouvoir.

Ce qui n’est pas sans grandes conséquences. Car, il faut le rappeler, à un moment donné de sa longue marche pour ne pas dire de son compagnonnage avec Macky Sall, il a beaucoup perdu. D’autres départs sont enregistrés. Qu’il s’agisse de Khalifa Sall, Aïssata Tall Sall, Barthélemy Dias, Bamba Fall, entre autres, ils ont tous préféré déménager de Colobane.

Et une telle considération est allée crescendo depuis la disparition d’Ousmane Tanor Dieng, qui avait la “main” et la “langue” qu’il faut pour toujours aller dans le sens de mieux positionner son parti dans les sphères de décision au sommet.

Aminata Mbengue Ndiaye, Secrétaire Générale par intérim, est perçue comme la personnalité qui est arrivée au pire moment de l’existence du PS Car, depuis un long moment, le Parti socialiste (Ps) connaît une véritable traversée du désert. À sa tête, Aminata Mbengue Ndiaye, Secrétaire générale par intérim, cette formation politique perd et continue de perdre de la vitesse.

Nommée présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) par le Président Macky Sall, elle est perçue comme la personnalité qui est arrivée au pire moment de l’existence du Ps. Son parti manque d’influence sur la scène politique et doit suivre les décisions et désirs du président de la coalition Benno Bokk Yakaar.

La meilleure des preuves reste Kaffrine où son poulain et porte-parole Abdoulaye Wilane connaît une véritable descente aux enfers depuis l’arrivée au premier plan d’Abdoulaye Saydou Sow, apériste et ministre de l’Urbanisme.

C’est pratiquement le cas dans plusieurs autres localités du Sénégal en direction des élections locales de janvier 2022. En bisbilles avec Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’assainissement, Aminata Mbengue Ndiaye reçoit également des coups provenant de socialistes de souche.

L’autre difficulté réside dans l’hibernation de ses principales instances, sans oublier l’abandon de la bataille de la massification. Et pour le tout, Macky Sall n’y est pas étranger, lui qui a réussi à réduire ses alliés à leur “plus simple expression”.
Tribune*