Volodymyr Zelensky annonce l’intégration de son pays à l’union européenne de l’énergie. L’Ukraine a commencé à exporter de l’électricité vers ses voisins de l’UE, plus de trois mois après son raccordement au réseau européen. Le pays a, malgré la guerre, réussi à maintenir tant bien que mal sa production estimée à 100 mégawatts par jour et ses capacités d’exportation.
Du côté de Bruxelles, on applaudit cette étape qui soulagera un peu les problèmes d’approvisionnement tout en donnant un signal politique à la Russie. Les Européens, impatients de se défaire de la dépendance aux hydrocarbures russes pour leurs besoins électriques, applaudissent la nouvelle. Pour la présidente de la Commission européenne, cette étape revêt un sens particulier après l’octroi à l’Ukraine du statut de candidat à l’UE, un pas de plus vers l’intégration.
L’Ukraine, selon son président qui s’exprimait comme chaque jour en vidéo, peut exporter 100 mégawatts par jour, l’équivalent de la production de quinze éoliennes. Une capacité qui pourrait être multipliée par huit d’ici à la fin de l’année, moyennant des infrastructures supplémentaires.
Demande d’adhésion antérieure à la guerre
Le pays n’avait pas attendu la guerre actuelle pour demander son adhésion au réseau européen des opérateurs d’électricité. Grâce à un soutien technique et politique puissant, notamment des États-Unis, cela lui a été octroyé en un temps record, le 16 mars dernier, après sa déconnexion du réseau russe et biélorusse.
Autosuffisant en électricité, avec ses centrales nucléaires notamment, l’Ukraine a vu sa consommation réduite par le conflit et donc à la possibilité d’exporter davantage. Pour l’heure, même la centrale de Zaporijia, tenue par les Russes, continue d’alimenter le réseau tenu lui par les Ukrainiens. Et au cas où ses installations devaient être touchées, le réseau européen des gestionnaires de réseau de transport d’électricité assure que des mécanismes existent pour garantir l’intégrité du réseau européen. RFI