Pour la deuxième journée consécutive, l’armée russe poursuit sa campagne de bombardements. Ce matin, plusieurs infrastructures vitales ont été touchées -l’armée russe a confirmé ces frappes- et deux personnes ont été tuées. Volodymyr Zelensky évoque des coupures de courant « massives dans tout le pays ».
Ces dernières 24 heures, l’armée russe a frappé plus de 35 localités avec des missiles de croisière, de missiles anti-aériens, de l’aviation, et de drones Shahed de fabrication iranienne. Ses principales cibles : les infrastructures énergétiques.
À l’approche de l’hiver, la Russie a détruit 30 % des centrales électriques ukrainiennes : c’est le résultat de la campagne de bombardements qui a débuté le 10 octobre, selon les propos du président ukrainien sur Twitter.
À Kiev, l’opérateur DTEK rapporte des « interruptions » dans l’approvisionnement en électricité et en eau pour les habitants de la rive gauche. Le maire, Vitaly Klichko appelle les habitants de la capitale à économiser l’électricité et à faire des provisions d’eau potable.
Plus de courant ni d’eau à Jytomyr, à l’ouest de Kiev. « Les hôpitaux fonctionnent avec une alimentation de secours », raconte le maire Serguiï Soukhomline sur Facebook.
Plus à l’est, la grande ville de Dnipro, a vu deux missiles russes frapper des « infrastructures énergétiques » provoquant « un incendie et de sérieuses destructions ». Plusieurs quartiers de la ville sont sans électricité. Des coupures de courant et d’eau ont également été rapportées non loin de là, à Pavlograd.
Toujours dans l’est, à Kharkiv, la deuxième ville du pays, une entreprise industrielle a été touchée. Dans le sud, les missiles ont atterri dans un immeuble résidentiel et un marché aux fleurs. Une personne a été tuée.
La présidence ukrainienne parle de situation « critique » dans tout le pays, les régions étant dépendantes les unes des autres. Kyrylo Timochenko, un représentant du chef de l’État, indique qu’il est « nécessaire que tout le pays se prépare à ce qu’il puisse y avoir des pannes d’électricité, d’eau et de chauffage ».
Deux personnes ont été tuées, touchées par les bombardements russes.
■ Deux responsables de la centrale de Zaporrijia enlevés
L’opérateur ukrainien Energoatom a accusé ce mardi matin l’armée russe d’avoir « enlevé » deux cadres de la centrale nucléaire de Zaporijjia (sud), la plus grande d’Europe. La centrale est régulièrement victime de bombardements et de coupures de courant depuis l’invasion russe le 24 février, faisant craindre une catastrophe nucléaire.