Dédoublement des classes, réforme du bac, autonomie des établissements, orientation… À quatre jours du second tour de la présidentielle, RFI fait le point sur les propositions d’Emmanuel Macron et Marine Le Pen en matière d’éducation.
S’il y a bien un point sur lequel les deux candidats s’accordent c’est bien sur le retour aux fondamentaux. Plus de français, plus de mathématiques mais aussi pour Marine Le Pen, plus d’histoire. Une réforme qui permettrait également à la candidate du Rassemblement national, de supprimer l’enseignement des « langues et cultures d’origine » qu’elle juge comme une « véritable insulte » au modèle assimilationniste.
Autre point commun entre les candidats : le dédoublement des classes. Déjà en cours dans les zones prioritaires dans les classes de CP et de CE1, la candidate du Rassemblement national souhaite elle, l’élargir à toutes les classes de grande section et de CP.
Enfin, les deux candidats semblent également s’accorder sur la fin d’un collège unique en favorisant chacun à leur façon, l’orientation précoce des élèves vers des voies professionnelles. Dès la fin du brevet pour la candidate du Rassemblement national, puisque chaque élève serait orienté en fonction de ses résultats. Quant au président sortant, il propose une introduction aux métiers techniques et manuels dès la 5e en faisant intervenir des entreprises dans les collèges à raison d’une demie journée par semaine.
Réforme du bac et Parcoursup
Mais, c’est à peu près tout pour les similitudes. En effet, quand Marine Le Pen souhaite que le programme soit fixé par le Parlement et restaurer l’autorité à l’école, Emmanuel Macron désire, lui, accorder plus d’autonomie aux établissements et de liberté pédagogique aux enseignants.
Idem pour le salaire des professeurs. Quand Marine Le Pen propose une augmentation de 3% par an, soit une revalorisation totale de 15% pendant le quinquennat, Emmanuel Macron lui, préfère conditionner l’augmentation à des « nouvelles missions » pour les enseignants comme par exemple, le remplacement des professeurs absents ou l’aide aux devoirs.
Enfin, quand la candidate d’extrême droite veut abroger la réforme du baccalauréat et supprimer Parcoursup, le président sortant, lui ambitionne au contraire de renforcer la plateforme.
Autant de propositions qui ne semblent pas faire l’unanimité chez les jeunes. Ce mardi, cinq lycées parisiens étaient bloqués pour protester contre les programmes des deux candidats. AVEC RFI