Al-Hassan a été remis samedi dernier à la CPI par Bamako. Il avait été arrêté par Barkhane en avril 2017 et emprisonné dans un lieu tenu secret. En 2016, la CPI a condamné le jihadiste de Tombouctou Al-Faqi Al-Madhi à neuf ans de prison pour destruction de mausolées. Al-Hassan appartenait à ce deuxième cercle dit « local » de Tombouctou, qui menait ou ordonnait des actes de torture, de viols, d’esclavage sexuel au nom de la charia. Le premier cercle des responsables et inspirateurs comprend des gens comme Iyad Ag Ghali. Que sont devenus les autres responsables très importants de Tombouctou ?
Al-Hassan avait été nommé chef de la police islamique et des moeurs fin 2012. Son transfèrement marque une étape, car il devrait être jugé pour des crimes commis contre des personnes. Première comparution demain devant la CPI pour une validation procédurière de son identité.
Entre 2012 et 2013, il y a eu trois chefs de la « brigade islamique des moeurs », de la police : Al-Faqi Al-Madhi, condamné en 2016 par la CPI ; Al-Hassan, qui comparaît devant la CPI pour la première fois demain pour une validation procédurière de son identité ; et enfin Amar Moussa qui, lui, sillonne notamment le sud-algérien et qui est venu, en toute impunité, à Bamako, en 2015, signer les Accords d’Alger. Il est toujours dans la nature.
Autre membre très important de ce cercle local, Houka Houka, le chef du tribunal islamique, libéré par le pouvoir en août 2014. Depuis, il fait l’intermédiaire entre certains groupes armés et le palais de Koulouba. Aussi dans la nature, Sanda Ould Boumama, le frère du décédé « Barbe Rousse » et ancien porte-parole d’Ansar Dine, il a été libéré en 2015 par Nouackchott.
rfi