Le colonel Assimi Goïta, président de la transition, poursuit ses consultations à Bamako après son coup de force de la semaine dernière, condamné par l’UA et la Cédéao qui ont suspendu le Mali. Mercredi 2 juin, le colonel Assimi Goïta a reçu une délégation de l’ex-rébellion, la Coordination des mouvements de l’Azawad, qui demande des gages avant d’accompagner la transition. Choguel Maïga, pressenti pour la primature, a assisté à la rencontre.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Au palais présidentiel de Koulouba, situé sur les hauteurs de Bamako, les délégations maliennes se succèdent. Celle de la Coordination des mouvements de l’Azawad (l’ex-rébellion) a été reçue hier, mercredi dans la nuit, par le colonel Assimi Goïta, le président de la transition.
Un signe qui ne trompe pas : d’après nos informations, il a présenté à ses invités Choguel Maïga. Membre du M5, mouvement qui a contribué à la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020, ce dernier est pressenti pour occuper le poste de Premier ministre. Et sa présence avait pour objectif de rassurer les ex-rebelles sur un point important : l’application de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015.
Choguel Maïga n’a jamais caché qu’il était contre cet accord qui, selon lui, conduisait à la partition du pays. De leur côté, les ex-rebelles ont récemment décidé de ne pas accompagner la transition tant qu’ils n’auront pas obtenu des garanties sur son application. C’est désormais chose faite.
Quel que soit le Premier ministre qui sera nommé, il ne remettra pas en cause l’accord. En tout cas, à la fin de la rencontre, les ex-rebelles ont été rassurés et ont déclaré leur disponibilité pour l’accompagnement de la transition.
Prestation de serment annoncée pour le 7 juin
De source proche de la rencontre, c’est lundi prochain, le 7 juin, que le colonel Assimi Goïta prêtera serment devant la Cour suprême, avant de signer dans la foulée le décret de nomination du Premier ministre.