Mauvaise communication sur l’emploi des jeunes : l’Etat veut renverser la tendance

Mauvaise communication sur l’emploi des jeunes : l’Etat veut renverser la tendance

Les espaces Sénégal services, qui vont abriter les pôles emploi-entrepreneuriat des jeunes de Diourbel et de Bambey, sont entrés dans leur phase active. Le ministre de l’Emploi et son collègue de l’Economie numérique ont constaté hier, à travers une visite de terrain, le démarrage effectif des activités de ces structures.

La communication gouvernementale sur l’emploi et la formation des jeunes n’est pas bonne. La révélation est du ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion. Dame Diop, qui bouclait, en compagnie de son collègue de l’Economie numérique et des Télécommunications, une visite de travail au niveau de l’espace Sénégal services qui abrite le pôle emploi-entrepreneuriat de Diourbel, a reconnu ce fait.

A cet effet, il dira : ‘’Notre gouvernement a fait beaucoup de réalisations, en termes de formation, d’emploi des jeunes. Mais l’information n’est pas portée à la base.’’ Pour le ministre, l’heure est venue d’inverser la tendance. C’est ce qui explique la décentralisation, voire la territorialisation de l’emploi des jeunes, mais aussi et surtout une bonne communication, afin que tous les ayants droit puissent être informés à temps et dans la transparence.

Pour le département de Diourbel, le ministre de l’Emploi a annoncé que ‘’le département de Diourbel aura un peu plus de 1 000 jeunes qui seront recrutés très prochainement pour occuper ces emplois’’. Invité à s’expliquer sur ce quota, Dame Diop répond : ‘’Ce chiffre 1 000 n’est pas sorti de manière ex-nihilo. C’est sur la base d’un arbitrage en fonction du poids démographique et de la population active de chaque département’’

Ce pôle va travailler avec des structures telles que l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi des jeunes (ANPEJ), le Fonds de financement de la formation professionnelle (3FPT), la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (Der/FJ), l’ADPME, l’Agence pour la promotion des investissements et grands travaux (Apix), l’Office national de formation professionnelle (ONFP), entre autres.

A Diourbel, le ministre Dame Diop a expliqué que ‘’c’est l’ANPEJ qui constitue la porte d’entrée, avec comme support technique l’ADIE qui met à disposition des espaces, la technostructure technique et informatique qui va permettre d’avoir un guichet unique. Le guichet unique n’est pas une simple juxtaposition de structures. Les jeunes, lors du Conseil présidentiel sur la jeunesse et l’emploi, avaient souhaité que les structures créées pour les accompagner se rapprochent. C’est la raison pour laquelle ces structures sont au niveau départemental et vont prendre en charge la question de l’emploi, de l’employabilité et de la formation’’.

D’après le ministre, le président de la République, dans le cadre du programme d’urgence ‘’Xeyu Ndaw Yi’’, a décidé de répartir les emplois et les enveloppes de financement au prorata de la population active de chaque département. Pour ce programme, le département de Diourbel aura aussi une enveloppe de 1,600 milliard à travers la Der/FJ.

Au niveau du département de Bambey, le programme ‘’Xeyu Ndaw Yi’’ va enrôler 1 000 jeunes qui vont bénéficier d’un financement de 1,6 milliard. Cette enveloppe est destinée à financer les jeunes et les femmes porteurs de projet.

S’agissant des emplois salariés, le quota est le même. Et Dame Diop d’informer : ‘’Des stadiers, des guides touristiques, des techniciens pour le cadre de vie, des techniciens du reboisement, des volontaires du service civique national, des assistants dans le domaine de la santé seront recrutés et affectés au niveau de tous les départements du Sénégal.’’

A Diourbel, comme à Bambey, le ministre Dame Diop a invité les jeunes à ‘’venir s’inscrire. Le chef de l’Etat a demandé que l’inscription soit volontaire et personnelle. Il n’y a pas de favoritisme possible. Ce sont les jeunes qui vont venir eux-mêmes s’inscrire’’.
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