Me Amadou Sall sur Ousmane Sonko «S’il conteste nos institutions, j’aurai des doutes sur sa capacité à diriger le pays»

Me Amadou Sall sur Ousmane Sonko «S’il conteste nos institutions, j’aurai des doutes sur sa capacité à diriger le pays»

Me El Hadj Amadou Sall estime que Ousmane Sonko doit respecter les institutions comme la justice s’il a l’ambition de diriger le pays. L’ancien responsable du Pds plaide, par ailleurs, pour une amnistie en faveur de ses anciens clients, Karim Wade et Khalifa Sall.

Me El Hadj Amadou Sall fait partie de ceux qui pensent que le dossier judiciaire qui oppose le leader de Pastef à la jeune masseuse, Adji Sarr, sera traité de manière impartiale. Il demande, par conséquent, à Ousmane Sonko de faire confiance à la justice.

Selon l’ancien responsable du Pds, désormais allié au pouvoir avec Omar Sarr, Babacar Gaye et Cie, estime que le juge d’instruction, en charge de ce dossier, a «l’estime et la considération de ses pairs».

«Il (le juge) fait partie de ceux qui font leur métier avec honneur. Il fera son travail. Et si son travail aboutit à ce qu’il n’y ait pas de charges contre un inculpé, il n’y aura pas de charges. Si son travail est tel qu’il faudrait tirer les choses au clair en renvoyant la personne au jugement, il le fera», a-t-il déclaré à l’émission Jury du dimanche (Jdd), 3 avril, sur Iradio (90.3).

Me Sall de poursuivre son argumentaire en donnant des conseils au maire de Ziguinchor : «Son ambition, c’est d’avoir le destin des Sénégalais entre ses mains et d’être l’incarnation de la volonté populaire. Celui qui est l’incarnation de la volonté populaire fait un serment d’observer scrupuleusement comme de faire observer les lois et règlements. Et si on a cette ambition, on ne peut pas contester nos institutions. S’il le fait, j’aurai des doutes sur sa capacité à diriger le pays. Nous n’en sommes pas là. Je pense qu’il gardera toute sa retenue, toute sa dignité pour mériter la confiance des Sénégalais. S’il est élu, il sera le Président de tous les Sénégalais. Le président de tout le monde doit protéger tout le monde. Il doit veiller à la sécurité de nos personnels de sécurité. Ces derniers méritent le respect. On ne doit pas les vouer aux gémonies. On ne doit pas les jeter à la vindicte populaire, parce que le président de la République est chargé de veiller au bon fonctionnement des institutions.»

Amnistie pour Karim et Khalifa
L’ancien ministre de la Justice sous Wade a également évoqué le cas de son ancien frère de parti et client, condamné par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei). Et c’est pour plaidé pour son amnistie, lui et l’ancien maire de Dakar. Si ça ne dépendait que de Me El Hadj Amadou Sall, Karim Wade et Khalifa Sall allaient vaquer librement à leurs occupations.

«De mon point de vue, Khalifa Sall, qui a une entrave dans son action politique, également, mon frère Karim Wade, peuvent apporter quelque chose à leur parti et au Sénégal en participant à la vie politique du pays. C’est mon désir le plus ardent de voir tous ceux qui désirent participer à la vie politique puissent le faire sans entraves. Moi-même, je participe à la vie politique sans entraves. D’autres le font. Je pense que ceux qui sont empêchés pour des raisons particulières doivent le faire», a dit le Vice-président du parti les Libéraux et démocrates/And Suxali.

Comment Karim Wade et Khalifa Sall pourraient-ils participer aux prochaines élections avec les peines qu’ils ont vécues et qui leur privent de droit civique ?

Beaucoup d’observateurs de la scène politique invoquent l’amnistie. Ayant été avocat de ces deux personnalités politiques lors de leurs procès, Me Sall n’est pas contre cette formule. «L’amnistie relève de la volonté du Président Macky Sall. S’il le décide, tant mieux. En tous les cas, c’est le désir de beaucoup de Sénégalais. Et je fais partie de ces Sénégalais», a indiqué l’ancien ministre de la Justice

Bes Bi

1 COMMENTAIRE

  1. Dire que cet homme, alors qu’il était Ministre de la Justice, a osé dire sur un plateau de télévision : « ku taal sama kër, ma taal sa kër » ! Quelle leçon pense-t-il encore pouvoir donner ?
    Quel pays !!!

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