La Tunisie entre en piste lundi 18 juin face à l’Angleterre pour son premier match lors de ce Mondial 2018 en Russie. Les Aigles de Carthage qui vont vivre une cinquième participation à la Coupe du monde attendent une deuxième victoire après celle de 1978 en Argentine face au Mexique. Et une première pour le continent africain depuis le début du Mondial 2018.
Volgograd, envoyé spécial,
Il y a 40 ans en Argentine, la Tunisie devenait la première nation africaine à remporter un match de Coupe du monde. Ce succès avait permis à ce continent de bénéficier d’un deuxième représentant pour l’édition suivante par une décision de la FIFA. Les Aigles de Carthage qui entrent dans la compétition face à l’Angleterre ce lundi font face à une belle pression, celle de tout un peuple, du continent africain et du monde arabe, comme le précise le sélectionneur Nabil Maaloul, qui vise un quart de finale.
« On ne peut pas jouer au foot, sans un peu de confiance »
Pour leur premier match, les Tunisiens n’auront cependant pas la tâche facile face à une équipe considérée comme l’un des outsiders de la compétition. Si le duel parait déséquilibré, cela n’empêche pas les Maghrébins d’être optimistes. « On ne peut pas jouer au foot sans un peu de confiance. On a fait de très bons matches amicaux. On sait qu’on est dans un groupe compliqué, mais nos derniers matches nous ont donné beaucoup de confiance », confie Nabil Maaloul.
La Tunisie sort d’une bonne campagne de matches amicaux, ce qui lui donne un peu plus de confiance. Composée de nombreux joueurs binationaux, les Aigles de Carthage ne peuvent plus s’appuyer sur leur joueur vedette Youssef Msakni, blessé, qui a néanmoins fait le voyage en Russie pour soutenir ses coéquipiers. Une épine dans le pied du sélectionneur qui doit faire autrement. « Nous sommes homogènes. Nous avons des joueurs qui ont de l’expérience, on n’a pas de star. La star, c’est la Tunisie, le drapeau tunisien », dit-il.
Un seul match gagné en quatre participations
La Tunisie n’a gagné qu’un seul match en quatre participations. Quarante ans après son seul exploit au Mondial, l’équipe nationale doit encore conquérir les cœurs des fans de foot tunisiens, acquis à la cause des grands clubs du pays mais peu mobilisés derrière elle. Et ce face à une nouvelle équipe d’Angleterre emmenée par l’attaquant Harry Kane, qui dit vouloir « se dépasser ».
« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les plus forts ni par les plus rapides, mais par ceux qui n’abandonnent jamais », a écrit le gardien tunisien Mouez Hassen sur son compte Twitter. Après les défaites de l’Egypte, du Maroc et du Nigeria, les Aigles de Carthage sont encore plus attendus.
RFI