Mondial féminin: les Américaines, des gagneuses-nées

Les Américaines se sont qualifiées pour la cinquième finale de Coupe du monde de leur histoire face à l’Angleterre, à Lyon. Un résultat qu’elles doivent en grande partie à une mentalité tout entière tournée vers un unique but : gagner.

De notre envoyé spécial à Lyon,

Dans le bus qui mène au « stade de Lyon » – comme on appelle le Groupama stadium en mode Fifa – pour assister à la demi-finale de la Coupe du monde féminine Etats-Unis – Angleterre, un homme vante la mentalité américaine : « J’ai de la famille là-bas. Tout petit, on leur inculque la culture de la gagne. »

Mardi soir, sur le terrain, face à l’une des meilleures équipes de la compétition, les Américaines ont joué un football sérieux techniquement et engagé physiquement. Mais par-dessus tout, c’est par leur mentalité qu’elles ont impressionné.

« Pas du football du dimanche »

Après une défaite logique bien qu’étriquée (2-1 pour les Etats-Unis), le sélectionneur anglais Philip Neville a eu une phrase, une seule, pour expliquer l’issue de la rencontre : « Les Américaines ont ce qu’il faut pour gagner au football. Elles ont une mentalité de vainqueurs. » Ceux qui pensaient que le football féminin s’était développé à la manière d’un aimable passe-temps outre-Atlantique en sont pour leurs frais.

Jill Ellis, la sélectionneure américaine n’a pas dit autre chose. En conférence de presse, l’argument a même tourné à l’obsession. « Il faut survivre dans notre environnement, il y a de la pression », a rappelé celle qui a déjà mené les Etats-Unis au titre suprême en 2015. Avant d’enfoncer le clou : « Nous pensons toujours que nous pouvons gagner et nous sommes ici pour une chose : gagner. Nous sommes en Coupe du monde, ce n’est pas du football du dimanche. »

Le discours de la technicienne américaine tourne en boucle, comme le tube de l’année dans un juke-box. Et quand on lui demande qui elle souhaiterait rencontrer, de la Suède ou des Pays-Bas, dimanche justement, en finale, elle appuie un peu plus son sourire et déclare sans hésitation : « Je me fiche de savoir contre qui nous jouerons. » Cela vous surprend ?