Mort du nervis Ndiaga Diouf :Le procès en appel de Barthélémy Dias renvoyé au 16 octobre

La famille de Ndiaga Diouf, un nervis tué en 2011 lors de l’attaque de la mairie de Mermoz-Sacré, devra prendre son mal en patience. Car, le procès en appel de cette affaire dans laquelle le maire Barthélémy Dias est impliqué a été encore renvoyé au 16 octobre 2019.
Le procès était prévu ce mercredi 25 septembre 2019. Mais il a été renvoyé sur demande des avocats du maire. Il s’y ajoute que le président de la Cour a estimé que le dossier n’est pas encore en état d’être jugé puisque tous les prévenus n’ont pas reçu leur citation à comparaître. Le conseil de la famille a voulu s’opposer au renvoi au motif que le dossier a trop duré dans le rôle.
Les conseils de Barthélémy Dias ont laissé entendre que la défense n’est pas au complet pour pouvoir assurer les intérêts de leur client.
Dans cette affaire, il ne reste que les débats de fond car la forme a été déjà plaidée et perdue par Barthélémy Dias. En fait, le 19 juin dernier, ses avocats avaient soulevé des exceptions en vue de faire annuler la procédure.
Selon leur argumentaire, le juge d’instruction, après son interrogatoire, ne leur a pas permis de faire des observations. Il lui reproche d’avoir renvoyé l’affaire directement au parquet et a repris le réquisitoire du magistrat instructeur. La défense avait également soulevé une exception d’inconstitutionnalité.
L’avocat de la famille de la victime avait demandé que tout soit rejeté, d’autant plus que les exceptions n’avaient pas été soulevées lors du premier jugement. Le parquet général avait requis le rejet, arguant qu’il n’y a aucune violation.
La Cour avait rejeté les exceptions et ordonné la poursuite du procès à ce jour. Car, d’après le président Bara Guèye, sur les 13 prévenus, seuls les 7 ont été cités.
Barthélémy Dias a été arrêté avec 12 autres personnes poursuivies pour coups mortels, coups et blessures volontaires et détention d’arme sans autorisation administrative. Ses co-prévenus étaient également poursuivis pour menaces verbales de mort, rassemblement illicite suivi d’actions diverses.
Lors du premier jugement, Barthélémy Dias a été déclaré coupable de coups mortels, coups et blessures volontaires et détention d’arme sans autorisation administrative, par le tribunal correctionnel de Dakar. Il avait pris 2 ans dont 6 mois de prison pour le meurtre du jeune plombier et non moins lutteur Ndiaga Diouf.
Les co-prévenus de Barthélémy Dias, Habib Dieng et Babacar Faye, ont été condamnés à la même peine pour lesdits délits. Une peine qui avait été couverte par la durée de leur détention préventive. En plus, ils devaient verser à la famille du défunt la somme de 25 millions de francs Cfa.
De l’autre côté, Samba Diouf alias ‘’Ndiol’’, Badara Guèye, Bocar Sy, Cheikh Diop, Seydina Oumar Mangane et Cheikh Mbackiyou Siby ont été condamnés à 2 ans assortis de sursis pour association de malfaiteurs, participation à un rassemblement illicite suivi d’actions diverses et vont allouer le franc symbolique au maire de Mermoz-Sacré-Cœur. Là où Abdoulaye Diène, Malick Thiombane, Hamath Guèye et Bocar Sy Doucouré ont bénéficié d’une relaxe.