Sur la toile, il fait rire et amuse la galerie. «Le bruit qui retentit chez les Seydi, à Las Palmas, ressemble bien à celui d’un dragon». Son hypothèse érigée en thèse donne une autre tournure à cette histoire qui a mobilisé sous-préfet, mairie de Guédiawaye, policiers, sapeurs-pompiers et «traqueurs de reptiles», vendredi dernier.
Même si, à la fin des opérations, «rien n’a été trouvé», les habitants de la maison en question sont toujours inquiets et surtout très remontés contre «Ndiaye Dragon» et les médias qui lui ont tendu leur micro. «C’est vous journalistes qui avez tendu votre micro à ce Ndiaye qui a raconté du n’importe quoi. Il a parlé de dragon et ça a participé à banaliser l’affaire.
Nous qui habitons ici, prenons cette affaire très au sérieux. Nous ne badinons pas avec ça», nous lance sèchement Bécaye Diop, voisin de l’imam Seydi. Ce qui choque le plus ces voisins de la famille Seydi, c’est l’«assurance avec laquelle « Ndiaye Dragon » parle de l’affaire. Or, il n’habite même pas le quartier». «Ce déséquilibré a plongé tout le quartier dans une profonde psychose d’un dragon qui vivrait parmi nous pour ensuite disparaître», confie une dame à «l’Observateur».
Pourtant, selon des témoignages, «Ndiaye Dragon» n’en serait pas à son premier «exploit en matière de création d’histoires». «Il n’a jamais été bon élève. Pour masquer son complexe, il est devenu, par la force des choses, un bouffon doublé d’un inventeur d’histoires aussi invraisemblables que grotesques», confesse un de ses compagnons d’enfance.