Une étude préliminaire de l’OMS menée dans 14 pays et portant sur cinq indicateurs de services de santé essentiels, comprenant la consultation externe, l’hospitalisation de patients, l’accouchement en présence de personnel qualifié, le traitement des cas confirmés de paludisme et la fourniture d’un vaccin pentavalent combiné, révèle une chute importante de la prestation de ces services entre janvier et septembre 2020 par rapport aux deux années précédentes.
Période…
Les différences de prestation étaient les plus importantes en mai, juin et juillet, ce qui correspond à la période à laquelle de nombreux pays ont dû imposer des restrictions de mouvements et d’autres mesures sociales et de santé publique afin de contenir la propagation de la Covid-19.
Prestations…
Au cours de ces trois mois, les prestations de services dans les cinq domaines étudiés ont chuté en moyenne de plus de 50% dans les 14 pays par rapport à la même période en 2019.
Retombées…
« La pandémie de Covid-19 a eu des retombées indirectes et dangereuses pour la santé en Afrique. Dans la mesure où les ressources de santé sont fortement concentrées sur la Covid-19, à quoi s’ajoutent la peur et les restrictions affectant le quotidien des gens, les populations vulnérables font face à un risque croissant de passer entre les mailles du filet », affirme Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.
Système de santé
« Nous devons renforcer nos systèmes de santé pour mieux supporter les futures crises. Un système de santé robuste est la base de la préparation et de la réponse aux urgences. Tandis que les pays assouplissent les restrictions liées à la Covid-19, nous ne devons pas laisser la pandémie ressurgir », a ajouté Dr Moeti. « Une nouvelle vague d’infections à la Covid-19 pourrait perturber davantage des services de santé essentiels qui se remettent tout juste de l’impact initial ».