Dans un communiqué de presse, le Saes estime qu’à travers cette mesure, “le gouvernement revient sur son choix de 2013, toujours contesté, d’orienter une partie importante des ressources publiques destinées à l’enseignement supérieur vers des structures privées au détriment des universités publiques existantes”.
Par ailleurs, relève le syndicat, le ministre, dans sa communication, reconnait “l’insuffisance et la non-livraison d’infrastructures dont les constructions ont été entamées depuis plusieurs années, sans oublier le déficit d’enseignants dans les universités publiques”.
A ce titre, le Saes exige, avant l’envoi de l’ensemble de ces nouveaux bacheliers dans les universités publiques, le respect d’un certain nombre de préalables. Il s’agit, selon les camarades du professeur Malick Fall de l’achèvement et la livraison avant la prochaine rentrée universitaire de toutes les infrastructures équipées dans tous les campus, de l’ouverture immédiate de 400 postes d’enseignants-chercheurs et le recrutement conséquent d’enseignants chercheurs pour arriver au moins à 70% de permanents à l’horizon 2021-2022”.
Le Saes réclame également au gouvernement “le paiement des sommes dues aux vacataires qui accompagnent les universités dans leur fonctionnement, l’augmentation conséquente dès 2020 de la dotation de l’Etat aux universités publiques pour atteindre l’objectif «budgets de vérité» et couvrir ainsi les dépenses pédagogiques, de recherche et de personnel”, entre autres revendications.
Le Saes, qui réitère son engagement à veiller à “l’accès pour tous les bacheliers à un enseignement supérieur public de qualité”, dit toutefois, “tenir le gouvernement pour responsable de toutes les conséquences néfastes que pourrait entrainer cette décision si ces préalables ne sont pas respectés aggravant ainsi la situation difficile des universités publiques”.