Le candidat perdant aux élections de 2019 doit aller apprendre ses cours d’instruction civique de la sixième pour mettre davantage un caractère républicain à ses différentes sorties médiatiques ; déclarations comme accusations. Pour information, une institution comme l’assemblée nationale n’a point pour vocation de liquider qui que ce soit mais de permettre aux lanceurs d’alerte de jouir de leur droit d’apporter les preuves de leurs accusations. Cet homme avec toute la passion qu’il accorde à son statut d’opposant vient de nous apprendre qu’il a la paresse de lire le règlement intérieur de l’assemblée.
Mieux, Ousmane Sonko doit encore apprendre à connaitre les rôles et missions d’une commission d’enquête parlementaire avant de se victimiser, de prendre peur et de vouloir détaler dès la première convocation dont l’issue ne sera jamais une condamnation puisque l’assemblée nationale n’a pas ce pouvoir. Il est urgent d’ailleurs que les enseignants de PASTEF lui professent un cours d’instruction civique sur le rôle des institutions. On rappelle juste que c’est en CM2 que ce chapitre sur nos institutions est enseigné
Avec l’enquête parlementaire, une dernière occasion est ainsi offerte à Sonko pour qu’il sache que dans un pays où la diffusion de fausse nouvelle est punie par la loi, il est trop facile de créer un dossier dans lequel tu réclames à la justice de faire la lumière sur 94 milliards et de vouloir facilement prendre la fuite. Assumer et s’assumer c’est le minimum quand on a des ambitions pour notre pays.
De plus, il est important que Sonko se rappelle que c’est lui-même, parlant de l’affaire des 94 milliards, qui avait juré sur tous les minarets qu’il avait toutes les informations sur les versements opérés, les comptes où l’argent aurait transité, les retraits effectués et le nom des faussaires. N’a-t-il pas enfin l’occasion de nous prouver le bien fondé de ses affirmations, en publiant les relevés des comptes bancaires ?
Adopter un comportement républicain et responsable dans un contexte où le Sénégal cherche un chef à l’opposition supposerait véhiculer des informations vérifiées, fiables et les assumer devant les juridictions compétentes mais mieux à l’Assemblée Nationale qui est l’incarnation du pouvoir délégué par le peuple. Mais Sonko habitué des faits a préféré manquer de respect à ses collègues députés, à la classe politique et au peuple sénégalais en s’auto-excluant de l’enquête parlementaire plus grave en mettant tous ses moyens à contribution pour son échec. Nous ne tolérerons pas cette forfaiture et réaffirmons notre volonté à disposer de toutes les preuves d’une déclaration aussi grave car comme l’affirme un célèbre adage « le mensonge court vite mais la vérité finie toujours par le rattraper ». J’appelle à une opposition républicaine.
Papa Malick NDOUR
DG Prodac, Militant de l’APR