La politique est une science qu’il faut comprendre et un art qu’il faut maîtriser, sinon l’on en devient, en la pratiquant, la cause de sa propre impertinence et la conséquence de ses propres actes.
Ces derniers jours, au regard des multiples sorties des gens l’opposition radicale, dont Abdoul Mbaye, de la société civile comme Birahim Seck et récemment ceux du forum du justiciable, à savoir le sieur Babacar Ba, sans oublier le désormais tonitruant constitutionnaliste le Professeur Mouhammadou Ngouda Mboup, ont tous invité le Président Macky Sall au respect de la Constitution, en nommant un Premier ministre, conformément à la constitution de notre pays.
On dirait, eu égard à leurs multiples sorties très récurrentes ces derniers jours, surtout après l’annonce des conditions liées au parrainage et à la caution, que c’est l’opposition qui a plus besoin d’un Premier ministre que le président de la République lui-même.
Le jeu est simple et le modus operandi est compréhensible : mettre la pression, créer l’affolement et pousser Macky Sall à l’erreur, car il y a plus de conséquences politiques pour lui et sa coalition que d’avantages, en ramenant actuellement le poste de PM et l’opposition le sait très bien.
En outre, nommer un Premier ministre à quelques encablures des législatives, oblige une dissolution de l’actuel gouvernement, certainement, à un changement d’équipe avec forte probabilité de départs et des nouvelles entrées. Ce qui va, à coup sûr, créer des frustrations aux conséquences politiques pour le compte de Bby qui va durement impacter la coalition présidentielle.
Mieux vaut alors, pour le Président Macky Sall, attendre au lendemain des législatives pour nommer un Premier ministre. C’est ainsi seulement qu’il peut, en amont, faire travailler tout le monde, tous ses hommes et espérer encore une majorité absolue à l’Assemblée nationale.
Ainsi, il y a plus d’avantages et d’atouts politiques pour le Président Macky Sall à reporter la nomination d’un Premier ministre après les législatives qu’avant celles-ci, pour s’éviter des frustrations dans ses propres rangs dont lui seul paiera les pots cassés.