A deux jours de scrutins cruciaux en RDC, la Céni assure n’avoir toujours pas suffisamment de machines à voter pour ouvrir l’ensemble des bureaux de vote prévus à Kinshasa, la capitale. L’opposition dénonce une nouvelle stratégie pour empêcher ses partisans de voter, alors que la capitale lui est réputée proche.
Après l’incendie de l’un de ses principaux entrepôts à Kinshasa, mi-décembre, 8 000 machines à voter sont parties en fumée, affirme la Commission électorale nationale indépendante (Céni). Sur les 10 300 et quelques, il n’en restait donc plus que 2 300. Aujourd’hui, elle affirme en avoir réuni 9 000. En récupérant entre autres certaines machines dans le Haut-Katanga.
Mais, selon la Céni, ce n’est toujours pas assez pour les 7 939 bureaux de vote prévus dans la capitale. Résultat : elle a réduit le nombre de bureaux de vote de près de 14 %, soit 1 092 bureaux en moins.
Le rapporteur de la Céni, Jean-Pierre Kalamba assure que ça ne pose « aucun problème », citant cet exemple : au lieu de dix bureaux de vote dans une école, il n’y en aura que neuf. Au lieu de 600 électeurs par bureau, il y en aura 700. Mais là encore, pas de problème, assure la Céni : « Tous ceux qui seront dans la file d’attente pourront voter », insiste-t-il.
Craintes
Reste que 100 électeurs de plus par bureau de vote, c’est forcément des files d’attente plus grandes et le risque que certains électeurs ne se découragent et ne rentrent chez eux.
Autre problème : les électeurs sauront-ils où aller voter avec cette réorganisation tardive ? Enfin, si les votants passent de 600 à 700 par bureaux de vote, il faut réimprimer les listes d’électeurs. Une autre contrainte logistique de taille quand on parle de 4,457 millions électeurs pour Kinshasa, soit 11 % de l’électorat du pays
Rfi