La question d’un scrutin présidentiel indirect en 2023 divise la coalition au pouvoir dans le pays. Le FCC préconise l’élection du président par les députés, ce dont ne veut pas entendre l’UDPS. Le parti présidentiel est soutenu par le MLC et Ensemble pour la République.
Avec notre correspondant à Kinashasa, Kamanda wa Kamanda
L’initiative vient du FCC. Les partisans de l’ancien président Joseph Kabila ont entamé une réflexion : maintenir un tour unique, mais celui-ci devrait se dérouler au second degré. Ce qui devrait éviter les contestations comme en 2006 et en 2011 selon le FCC. Ce genre de scrutin serait aussi moins coûteux, estime le clan Kabila.
L’UDPS, son allié dans la coalition au pouvoir, ne l’entend pas de cette oreille. « Nous n’avons jamais évoqué ce point avec le FCC », se plaint Augustin Kabuya. Pour le secrétaire général du parti présidentiel, l’UDPS n’est pas concernée par cette démarche. Et il s’interroge : pourquoi toujours chercher des raccourcis sachant que la question ne peut pas passer même si elle était abordée à la commission ad hoc ?
Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République, estime que seule l’élection présidentielle au suffrage universel direct rassure la population, et ne coûte que 400 millions de dollars. Côté MLC de Jean-Pierre Bemba, Jacques Djoli, cité par le média en ligne Africa, estime que la proposition de Ngoyi Kasanji est en inadéquation avec la Constitution et qu’elle mettrait la démocratie en danger.
RFI