«Aussi bien la mission d’évaluation que les membres de la commission politique du dialogue nationale, tous ont indiqué qu’il fallait mettre un terme à la permanence de l’interdiction de participer au processus électoral quand la personne est condamnée pour plus de 5 ans. Il est injuste que, dans de pareils cas, la personne soit exclue définitivement et pour de bon sur les listes électorales », selon Déthié Faye, le non-aligné
D’après lui, les évaluateurs estiment que cette interdiction permanente n’est pas respectueuse des droits humains. Et qu’il faut une interdiction proportionnelle au délit. Qu’on soit politicien ou pas, on a le droit de réintégrer le fichier électoral après un certain temps. Et tous les pôles présents au dialogue sont d’accord pour que cela soit corrigé.
« Maintenant, il reviendra au président de la République de fixer le délai nécessaire pour rétablir les personnes exclues des listes électorales. Et dans les recommandations, il est même souhaité que quand on bénéficie d’une grâce que cela puisse être pris en compte dans les délais d’interdiction. Ainsi, celui qui aurait bénéficié d’une grâce verra le délai d’interdiction réduite dès l’instant qu’il est libéré. Donc, la permanence va être levée.
Et à partir de ce moment, Khalifa Sall et Karim Wade vont en bénéficier comme tant d’autres personnes privées du droit de vote ou de participation aux élections.
Donc, il y a beaucoup de Sénégalais concernés. Mais en le faisant on règle en même temps les problèmes de Khalifa Sall et de Karim Wade sans donner l’impression de régler des problèmes de personnes. Une telle mesure serait de nature à décrisper l’espace politique davantage et ces derniers seront rétablis dans leurs droits.
En effet, le fait qu’on ait voulu les exclure définitivement violerait véritablement leurs droits.» A-t-il ajouté.
L’As