Les écoles du Burkina Faso, du Mali et du Sénégal qui ont fermé leurs portes pour contenir la propagation de COVID-19 vont réouvrir dans une dizaine de jours. Toutes les mesures d’hygiène COVID-19 doivent être appliquées lors de la réouverture des écoles en Afrique de l’Ouest et du Centre, selon Save the Children
Alors que des milliers d’enfants se préparent à retourner à l’école à travers l’Afrique de l’Ouest et du Centre, il est essentiel que les mesures d’hygiène nécessaires pour ralentir COVID-19 soient en place, déclare Save the Children.
Environ 12 millions d’enfants ont été touchés par la fermeture des écoles au Burkina Faso, au Mali et au Sénégal [1]. Tout en saluant la décision des autorités de réouvrir les écoles, l’organisation avertit qu’elles doivent rester sûres pour limiter le risque de contagion de COVID-19 pour les enfants et leurs familles. L’équipement de protection du personnel et le fait de s’assurer que les enfants comprennent l’importance de la distanciation sociale et des mesures d’hygiène – y compris l’accès à l’eau potable – sont d’une importance capitale pour garantir la réouverture des écoles en toute sécurité.
Clarice, une jeune fille de 15 ans du Burkina Faso, a fait part à Save the Children de ses inquiétudes depuis l’apparition du Coronavirus et les restrictions sociales et la fermeture des écoles. Elle dit :
« Je n’imaginais plus retourner à l’école car les gens disaient que la maladie durerait très longtemps et risquait de tuer tout le monde. Je ne peux pas vous expliquer toute la peur et l’anxiété que j’ai vécues ces deux derniers mois. Comment sera mon examen ? Mon avenir ? A la télévision c’était toujours de mauvaises nouvelles. Mes parents ni personne ne pouvait me rassurer sur quoi que ce soit. Aujourd’hui je sens l’espoir renaitre. Même si je n’ai pas pu bosser pendant plusieurs semaines, je suis prête pour me remettre au sérieux pour avoir mon BEPC »
Save the Children demande que les enseignants soient formés et équipés pour reconnaître et, le cas échéant, orienter les enfants qui ont subi les effets négatifs de mesures telles que les restrictions sociales.
Philippe Adapoe, Directeur Régional de Save the Children pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré :
« Des millions d’enfants ont été à la maison pendant près de deux mois sans possibilité de poursuivre correctement leur éducation. En dehors de l’école et sans éducation, les enfants sont exposés à un risque accru d’abus, de négligence, de violence, de recrutement dans le travail et de conflits armés. Nous savons également que les filles sont plus susceptibles d’abandonner complètement l’école ».
« Mais, la réouverture des écoles doit inclure des plans globaux pour assurer la sécurité des enfants et du personnel éducatif et aider les enfants les plus marginalisés, y compris les filles, à retourner à l’école. Cela signifie que les gouvernements doivent d’abord s’assurer que toutes les mesures sanitaires sont en place, y compris la distanciation sociale, la disponibilité d’équipements de protection et de lavage des mains. Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger cette génération d’enfants et faire en sorte qu’ils puissent continuer à apprendre dans un environnement sûr ».
Même avec la réouverture des écoles, les enfants d’Afrique de l’Ouest et du Centre sont toujours confrontés à des difficultés d’accès à l’éducation. Cette période coïncidant avec la saison des pluies, dans certains pays, les salles de classe sont réaménagées en abris temporaires pour les communautés.
Dans la région du Sahel, avant la pandémie COVID-19, plus de deux millions d’enfants étaient déjà privés d’éducation en raison de problèmes de sécurité. Il est essentiel de les aider à accéder aux outils d’enseignement à distance afin de garantir à tous les enfants la possibilité d’accéder à leur droit fondamental à l’éducation.
IGFM