C’est connu: les affaires de succession sont bien souvent source de conflit, particulièrement dans une famille polygame.
Dans ce qu’il est convenu d’appeler « le cas de la famille de feu Cheikh Béthio Thioune », comme il fallait s’y attendre, sa disparition n’est pas sans conséquences. Les dissensions ont débuté. La mort du Cheikh a, du coup, crée la discorde au foyer et en affecte dangereusement la quiétude. Une haine larvée s’est installée. À preuve, la sortie médiatique de la fille aînée de feu Cheikh Béthio, en l’occurrence Sokha Fatim Thioune. Elle a, en effet, proclamé à qui veut l’entendre, que l’une des jeunes épouses de son défunt pater (Sokhna Aïda Diallo) ne peut pas succéder au guide des Thiantacônes.
Si certains trouvent que Sokhna Aïda Diallo doit naturellement hériter du « Khalifat » ,comme l’a de tout temps carillonné l’illustre guide spirituel des Thiantacônes par des vidéos encore disponibles « online », d’autres (à l’image de Sokhna Fatim Thioune) balaient l’argument d’un revers de main.
Sokhna Aïda n’aura donc pas, pas du tout alors, le soutien de la fratrie Thioune. Les autres épouses et autres fils du disparu, ont fini de renouveler leur pacte d’allégeance au fils aîné Serigne Saliou communément appelé « Zale Gueule Tapée ». À l’exception de Sokhna Déthié Pène surnommée Adja Saliou et, contre toute attente, Sokhna Bator Thioune. Et, ce n’est pas fortuit que ces deux dernières souscrivent aux idéaux de Sokhna Aïda Diallo. Et, pour cause?
De nos recoupements, nous tenons que le « cheikh, souffrant, n’avait plus la mainmise sur nombre Thiantacônes depuis belle lurette » et que cela fait plusieurs mois que la contestée Sokhna Aïda Diallo a créé son propre mouvement dans le Thiant, qui s’appelle « Darou Salam ». Une manière de dire que Sokhna Aïda, décrite « mystique » par ses détracteurs, a ravi la vedette. « Faux » ! rétorque un jeune inconditionnel de cette dernière. Qui jure, la main sur le coeur, que les talibés vont suivre Sokhna Aïda. « Les prochains jours édifieront tout le monde », glisse-t-il, le ton ferme.
Une autre source de battre en brèche l’information, avant de laisser entendre que dans chaque ville de ce monde futile et périssable, il existe un « Daara Thianta ». Dans un souci permanent de garder une autonomie financière, chaque Daara envoie mensuellement de l’argent auprès du guide spirituel. « Il y a aussi d’autres cotisations dénommés « Dieufou Thiofel », « Dieufou Amir » , Ordonnances, Autos , Gamous, Magal, 17 avril, etc. ».
« Avant Cheikh Bi faisait la collecte pour son guide spirituel Serigne Saliou. Qui versait ça automatiquement aux daaras, c’est à dire que les dons revenaient aux tout- petits qui apprenaient le Coran ou pour Khelcom, mais finalement, Sokhna Aïda par on ne sait quel subterfuge, a eu la mainmise sur tout. Ce n’est pas un secret, le Cheikh ne cessait au vu et au su de tout le monde, de tresser des lauriers à Sokhna Aïda Diallo.
Et, pour votre information, il avait octroyé à chacune des trois Sokhnas des talibés. C’est ainsi que Sokhna Aïda a jusqu’ici détenu le monopole de Darou Salam , Sokhna Bator s’est alors retrouvée avec Keur Serigne Touba et Adja garde jusqu’au moment où on parle, la responsabilité de Khelcom. Il a été même noté de la concurrence entre les talibés. Chacun rivalisait d’ardeur à travers les Adiyas et autres. Vous aurez donc compris que le ralliement des deux autres Sokhnas à la cause de Sokhna Aïda, n’est pas au petit bonheur, c’est-à-dire par hasard », conclut la source.
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