Qui pour succéder à Theresa May au poste de chef du parti conservateur britannique en pleine crise du Brexit ? Les candidats avaient jusqu’à 17 heures locales (18h Paris) pour se faire connaître. Sur la ligne de départ, ils seront finalement dix, huit hommes et deux femmes, avec déjà une personnalité qui se détache clairement, l’excentrique Boris Johnson.
Boris Johnson, et ses cheveux blonds en bataille, est aujourd’hui considéré comme le favori des bookmakers mais aussi des militants de base. Au sein même du parti, c’est plus mitigé : si on lui reconnaît un charisme certain, on lui reproche aussi ses nombreuses gaffes voire son dilettantisme.
L’ancien ministre des Affaires étrangères défend une rupture nette avec l’Union européenne, et menace d’aller au bras de fer.
«Boris Johnson apparaît à tort ou à raison comme un rempart aux ambitions de Nigel Farage»
Parmi ses concurrents, l’actuel chef de la diplomatie, Jeremy Hunt, estime à l’inverse qu’un Brexit sans accord équivaut à un « suicide politique ».
Même chose pour le ministre de l’Environnement : Michael Gove est partisan d’un nouveau report du Brexit. Gove qui jusque-là faisait aussi figure de favori a vu son étoile pâlir après avoir dû reconnaître qu’il avait pris de la cocaïne il y a une vingtaine d’années. Il a passé son week-end à s’excuser. Autre déconvenue : sa collègue, la ministre du Travail Amber Rudd, a finalement décidé de soutenir Jeremy Hunt.
Ligne dure
Les deux seules femmes pour l’instant candidates sont, elles partisanes d’une ligne dure pour le Brexit. L’ancienne ministre du Travail, Esther Mc Vay, estime que le Royaume-Uni doit sortir de l’Union européenne le 31 octobre, accord ou pas. Elle avait d’ailleurs quitté le gouvernement May pour contester l’accord de Brexit.
C’est aussi le cas de l’ex-ministre chargée des Relations avec le Parlement, Andrea Leadsom, elle aussi est partisane d’une rupture nette avec l’UE.
Rfi