La justice russe a reconnu lundi la journaliste Svetlana Prokopieva coupable d’apologie du terrorisme mais lui a infligé une simple amende de 500.000 roubles (6.158 euros), à l’issue d’un procès dénoncé par ses soutiens, qui criaient à la censure.
Le procureur du tribunal de Pskov, dans l’ouest du pays, avait requis six ans de prison et demandait également que Svetlana Prokopieva soit interdite d’exercice du journalisme pendant quatre ans.
La jeune femme, qui rejetait l’accusation et estimait être jugée pour n’avoir fait que son travail, a annoncé qu’elle ferait appel.
Les autorités avaient décidé de poursuivre la jeune journaliste après qu’elle eut lancé à la radio, fin 2018, un débat sur le cas d’un jeune homme de 17 ans qui s’était fait sauter dans les locaux de l’antenne du Service fédéral de sécurité (FSB), le successeur du KGB, à Arkhangelsk.
Pendant l’émission, Svetlana Prokopieva avait critiqué la gestion par l’Etat des opinions dissidentes et estimé que cette approche pourrait conduire à d’autres actes radicaux similaires à celui d’Arkhangelsk.
Avant son procès, des dizaines de journalistes et défenseurs des droits de l’homme avaient réclamé son acquittement.