Dans le cadre du passage de plusieurs pays au niveau 1 de confinement, les restrictions sur les voyages aériens ont été assouplies au Sénégal.
Le pays adopte une approche prudente et nécessaire qui s’appuie sur les risques en n’autorisant que les voyages sur la base des statistiques régionales actuelles sur la COVID-19.
En raison des restrictions imposées aux voyages aériens et du fait que bon nombre de citoyens choisissent eux-mêmes de ne pas voyager, le nombre de voyageurs et le trafic dans les aéroports sont actuellement relativement faibles. Cela permet un processus suffisamment transparent quant au dépistage obligatoire de la COVID-19 chez les voyageurs qui arrivent dans les aéroports ou les quittent Toutefois, à mesure que les restrictions seront assouplies dans les mois à venir, nous assisterons forcément à une augmentation du nombre de voyageurs aériens. Cela constitue un risque car les nouvelles mesures de dépistage entraînent un allongement des procédures d’enregistrement et d’arrivée des voyageurs, et voient donc des groupes de personnes plus nombreux se rassembler dans des espaces aéroportuaires souvent confinés. La prévalence de la propagation du virus est accrue dans les espaces intérieurs surpeuplés, ainsi que par le contact avec des surfaces contaminées (Organisation mondiale de la santé), et les aéroports comptent à la fois de grands groupes de personnes qui se croisent et de très nombreux points de contact physique partagés.
Les experts mondiaux en matière de sûreté aérienne recommandent vivement aux autorités aéroportuaires et aux organes de décision gouvernementaux d’agir de toute urgence pour analyser et mettre en œuvre des systèmes de dépistage, de contrôle des mouvements et de la santé des passagers, avant l’augmentation prévisible du nombre de voyages aériens qui aura lieu à mesure que les interdictions de voyager diminueront dans les semaines et les mois à venir. Des mesures rapides et décisives feront toute la différence pour freiner (ou échouer à freiner) les futures vagues d’épidémies virales.
Il est impératif que l’Aéroport Blaise Diagne agisse rapidement pour développer et déployer des systèmes très efficaces de gestion du trafic afin de rationaliser les mouvements des voyageurs dans les aéroports, tout en veillant à la mise en place de protocoles adéquats de dépistage et de contrôle de l’épidémie. Des entreprises telles que Securiport, leader mondial des solutions intelligentes au service de la sécurité de l’aviation civile, ont été des pionnières du développement et du déploiement de systèmes de contrôle des épidémies visant à lutter contre la propagation de virus tels que celui à l’origine de la COVID-19 et de l’Ebola. Securiport se consacre en majeure partie à résoudre les problèmes de sécurité actuels et potentiels, notamment ceux liés au transport aérien. Ces technologies pourraient contribuer grandement à rendre les voyages aériens beaucoup plus sûrs pour nous tous.
L’automatisation, en particulier les solutions technologiques, est inhérente à un tel système. Cela comprend des mécanismes automatisés de contrôle aux frontières, tels que des portails électroniques et des bornes en libre-service pour les voyageurs, capables de traiter les données des passagers de manière rapide et précise. L’intégration de ces points de contrôle aux systèmes de contrôle des épidémies (ECS) existants qui facilitent l’alerte précoce et la surveillance, ainsi qu’un système d’alerte qui signale les passagers à haut risque aideront à déterminer les voyageurs qui doivent faire l’objet d’un contrôle plus poussé. Cela bénéficie à la fois à la gestion du temps et à la sécurité sanitaire.
La technologie sans contact est essentielle pour réduire la propagation du virus dans l’enceinte des aéroports. Dans tous les secteurs, la recherche montre une augmentation de l’utilisation des procédés biométriques sans contact. La technologie biométrique sans contact commercialisée dans le monde devrait atteindre 18,6 milliards de dollars d’ici à 2026 et enregistrer un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 19,1 % pendant cette période. Pour les aéroports, l’utilisation de la biométrie multimodale sans contact garantissant une grande fiabilité, comme les systèmes logiciels de reconnaissance de l’iris et du visage, est à la fois rapide et efficace pour la vérification sans contact des passagers. La reconnaissance de l’iris signifie que les passagers n’auront pas à retirer leur masque pour que leur identité soit vérifiée (comme c’est le cas actuellement). Il est logique de coupler ces technologies avec les méthodes actuelles de contrôle de la santé telles que les contrôles de température en intégrant la surveillance thermique des voyageurs.
Il faut toutefois remarquer que l’automatisation ne remplace en aucun cas les protocoles de santé et de sécurité nécessaires, tels que la désinfection des mains et la distanciation sociale. Elle a pour fonction de réduire de manière exponentielle la propagation du virus en diminuant considérablement le nombre de points de contact physique et en évitant les attroupements de voyageurs aux points de dépistage de la COVID-19 ou de vérification des passagers.