Sénégal: la direction du PDS d’Abdoulaye Wade dément toute crise interne

Division au sein du Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade. Oumar Sarr, longtemps numéro deux du PDS, a accusé Karim Wade, le fils de l’ancien président, d’avoir « pris en otage » le parti. Avec d’autres ténors du PDS, ils ont créé leur propre alliance, « Suxxali Sopi ». Mais la direction du parti contre-attaque, et dénonce une « diversion ».
« Il n’y pas de crise au PDS », selon Lamine Ba, membre du comité directeur du parti et président de la Fédération nationale des cadres libéraux, au contraire.

« Le PDS se porte à merveille. Il se trouve juste que des personnes qui ont eu à gérer le parti depuis sept ans, à qui nous demandons de rendre compte, voulaient nous mettre dans un scénario de diversion politique. Vous ne verrez aucun responsable de section ou de fédération avec eux. Nous, aujourd’hui, nous sommes en train de réorganiser nos structures, de réfléchir pour apporter des solutions par rapport aux problèmes que vivent les Sénégalais. Le PDS a d’autres préoccupations beaucoup plus importantes que de vouloir s’embourber dans une diversion politique. »

Pour les frondeurs du PDS, le problème s’appelle Karim Wade, en exil depuis 2016, et qui reste silencieux. Un faux débat pour Lamine Ba : « Mais c’est aujourd’hui qu’il dénonce le silence de Karim Wade. Ils ont été là à collaborer avec Karim pendant sept ans. Karim Wade a été notre candidat. Nous avons clos un épisode dans la marche de notre parti. Abdoulaye Wade a repris son parti. Il a promu des jeunes, des nouvelles compétentes, pour orienter le parti vers un nouveau cap. »

Et dans l’immédiat, la ligne officielle reste la même : pas de participation au dialogue national sans une révision du procès de Karim Wade.

rfi