Pas de répit pour les footballeurs sénégalais. Arrivée en terres thermales la veille au soir, la sélection s’est tout de suite mise au travail dimanche. Au programme : entraînement avec ballon et check-up médical complet et personnalisé.
Côté stade Bouloumié, une partie de la délégation prend part à un entraînement avec ballon, histoire de se remettre en jambes doucement. Côté salle ou plutôt CPO (centre de préparation omnisports), c’est à un tout autre exercice auquel est convié le reste de la troupe sénégalaise. Peut-être plus physique celui-là. Autour du préparateur physique Teddy Pellerin, le staff médical au grand complet (un médecin et cinq kinésithérapeutes et ostéopathes) est sur le pont, prêt à analyser au plus près l’état physique des footballeurs. « Chaque joueur passe un ensemble de tests physiques pour évaluer sa forme du moment. Cela est indispensable après une longue saison afin de dépister les petits soucis. Cela doit permettre au préparateur physique d’affiner son travail », explique l’ostéopathe Yannick Diduch qui travaille pour cette sélection depuis quatre ans en parallèle de son emploi à l’Olympique de Marseille.
Un suivi médical personnalisé
Test VMA (Vitesse maximale aérobie) afin d’évaluer la capacité d’endurance et la foulée ; test de poids masse grasse afin d’envisager ou non un petit régime ; évaluation des réflexes ; mais aussi analyses des problèmes au niveau des articulations avec des exercices autour de l’équilibre. Tout est pensé dans les moindres détails. Et chaque joueur s’y plie sans broncher. Sans aucun commentaire. « L’idée est de faire un suivi personnalisé. C’est propre à toutes les sélections », renchérit le spécialiste.
De l’ASNL à la sélection sénégalaise
« Ils sont tous aptes à jouer. Sinon, ils ne seraient pas là. Il y a juste des routines à mettre en place pour soigner les petites pathologies, être dans la prévention et dans la performance », relativise avec humour Pierre Vespiniani. Ce dernier est lui aussi kiné dans un club français tout au long de l’année : l’ASNL. Il s’est lancé dans l’aventure sénégalaise il y a tout juste un an sur conseil d’un certain Pablo Correa alors qu’il suivait déjà, à Nancy, des joueurs de cette nation, à l’instar de Salif Sané ou Alfred N’Diaye et a eu affaire dans un temps pas si lointain à Pape Diakhaté. « C’est un travail totalement différent de ce que je peux faire en club. C’est plus ponctuel mais avec une vision sur le long terme. Avec également beaucoup de déplacements, ne serait-ce que pour aller en Afrique. Mais c’est très enrichissant », précise celui qui a l’habitude des installations vittelloises pour y venir chaque année, voire plusieurs fois par saison avec l’ASNL mais aussi le SLUC. « En Afrique, ce ne sont pas du tout les mêmes conditions. »