Moscou a annoncé qu’une partie des forces militaires déployées depuis des semaines près de la frontière ukrainienne ont commencé à retourner dans leurs bases. Le départ de soldats russes est perçu comme un signe de désescalade.
Une partie des troupes russes déployées dans des régions frontalières de l’Ukraine ont commencé à revenir dans leurs bases après avoir terminé des exercices militaires, rapportaient, mardi 15 février, les agences russes, en citant le ministère de la défense.
Selon Interfax, des unités déployées dans les régions sud et ouest, à la frontière orientale de l’Ukraine, ont fini leurs manœuvres, même si d’autres exercices militaires se poursuivent dans le reste du pays. « Les unités des districts militaires du Sud et de l’Ouest, ayant accompli leurs tâches, ont déjà commencé à prendre place sur des transports ferroviaires et routiers et, aujourd’hui, elles commenceront à rentrer vers leurs garnisons », a déclaré le porte-parole du ministère de la défense russe, Igor Konashenkov, sans plus de précisions.
Le retour de soldats russes dans leurs bases est perçu comme un signe de désescalade, alors que Moscou et les pays occidentaux multiplient les échanges diplomatiques pour trouver une porte de sortie à la crise autour de l’Ukraine. Lundi 14 février, Sergueï Choïgou, le ministre de la défense russe, avait donné une première indication d’un possible apaisement des tensions avec les Occidentaux, en déclarant que d’autres manœuvres, organisées simultanément en Biélorussie, « sont en train de s’achever ». « Des exercices ont lieu, une partie est terminée. D’autres se font encore, étant donné leur dimension », a ajouté le ministre.
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Mardi, les autorités de Kiev se sont félicitées de ces annonces, en déclarant que l’Ukraine et les Occidentaux ont empêché « une escalade » russe. Cette amorce de désescalade intervient alors que, lundi, le ministre des affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, rompant avec ses déclarations offensives des précédents jours, avait déclaré vouloir donner une nouvelle « chance » à la diplomatie. Le même jour, le chancelier allemand, Olaf Scholz, de passage à Kiev, avait exhorté Moscou à saisir les « offres de dialogues » des Occidentaux.