Ceux qui ont cru refroidir l’ardeur du Pr Abdoulaye Bathily en le critiquant après sa sortie remarquée ces derniers jours peuvent déchanter. Et cette fois-ci, c’est un cours magistral de panafricanisme qu’il donne aux chefs d’Etat qui ont pris part à la rencontre de Paris avec le président français Emmanuel Macron.
«Nous voyons avec les évènements récents que c’est la dynamique de Berlin qui conditionne encore notre destin. Il nous faut assurer cette rupture avec cette dynamique», a-t-il martelé lors du lancement du Rapport Alternatif sur l’Afrique.
«Récemment, nous en avons eu l’illustration à Paris, lorsqu’on se rend compte que le destin de l’Afrique se définit ailleurs ; l’économie africaine se discute ailleurs. Il faut que la souveraineté soit le maître-mot de nos actions, de notre pensée», dit-il.
A l’en croire, ce rapport doit être le prolongement de cette tradition militante, panafricaniste, de progrès et de justice sociale. La science sociale au service de la libération de notre continent, fait-il savoir.
De son avis, très peu de dirigeants des mouvements de libération nationale ont tenu le pari de la fidélité à leurs idéaux. Restant optimiste toutefois quant au devenir de l’Afrique, il a estimé qu’il y a des signes avant-coureurs d’un nouveau soleil qui se lève en Afrique. «Nous rêvons, à notre âge, de voir ce soleil se lever et briller sur tout le continent pour que la jeunesse prenne en main son destin, forge la souveraineté de nos sociétés africaines. Nous n’avons pas le droit de laisser notre destin défini par d’autres à notre place », prône