L’opposant Juan Guaidó, reconnu comme président par intérim par plus d’une cinquantaine de pays, a annoncé dimanche 7 juillet une reprise des discussions dans la semaine, à Barbade, sous l’impulsion de la Norvège. Les autorités vénézuéliennes l’ont confirmé dans la foulée.
Avec notre correspondant à Caracas,Benjamin Delille
Pour l’opposition, l’annonce de la reprise des négociations ressemble à un aveu d’échec. Début juillet, c’était inenvisageable pour Juan Guaidó à cause de la mort d’un militaire en détention, probablement sous la torture. Et aujourd’hui, il donne raison à Nicolas Maduro qui répète depuis des semaines que le dialogue va reprendre.
Il faut dire que le leader de l’opposition est face à un mur. Ses appels à manifester ne sont plus entendus et la pression internationale semble n’avoir aucun effet sur son rival, qui s’accroche au pouvoir. Même les sanctions américaines n’y font rien, à part empirer le quotidien de Vénézuéliens fatigués d’entendre des promesses sans résultats.
Face à ce constat, l’opposition n’a que deux issues. L’une, radicale, est de solliciter une intervention militaire étrangère. Un scénario très peu probable, mais qui reste envisagé. Juan Guaidó a d’ailleurs annoncé ce dimanche que le Venezuela allait rejoindre le TIAR, un traité continental de coopération militaire.
L’autre issue, une négociation pacifique, est bien plus réaliste. Mais une fois encore, l’opposition semble s’y engager avec la même idée fixe : ne rien lâcher sans obtenir un départ immédiat de Nicolas Maduro. Et c’est précisément ce qui a fait échouer les premières négociations à Oslo en mai.
Rfi