Vers un report de la Coupe d’Afrique des nations féminine 2020?

La prochaine Coupe d’Afrique des nations féminine, initialement prévue en novembre-décembre au Congo-Brazzaville, n’aura peut-être pas lieu en 2020. Les qualifications n’ont toujours pas débuté et un nouveau pays hôte n’a pas encore été désigné. Le Comité exécutif de la Confédération africaine de football abordera néanmoins le sujet le 30 juin.

Un an après une Coupe du monde 2019 en France globalement réussie et prometteuse, le football au féminin n’est plus autant à la fête. Une situation en grande partie due à la pandémie de Covid-19, mais pas seulement. Des dix candidatures potentielles annoncées par la Fédération internationale (Fifa) pour l’organisation du Mondial 2023, deux subsistent encore : celle de la Colombie et celle du duo Australie/Nouvelle-Zélande. L’Euro féminin, prévu à l’été 2021, a été repoussé en 2022 pour faire de la place à son pendant masculin. Dans certains pays, comme l’Espagne, le championnat masculin a repris, malgré la crise du coronavirus, contrairement à son homologue féminin.

Et en Afrique ? Un silence persiste autour de la CAN féminine 2020 alors que les spéculations sont incessantes concernant la CAN masculine prévue au Cameroun en janvier-février 2021. La CAN dames 2020 devrait pourtant, elle, être reportée, a appris rfi.fr de sources concordantes. Le sujet sera en tout cas abordé lors de la prochaine réunion du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), programmée le 30 juin.

Des éliminatoires au point mort

Cette décision n’aurait évidemment rien de surprenant. Le sort de la prochaine Coupe d’Afrique des nations dames, dont la phase finale était prévue en novembre-décembre au Congo-Brazzaville, est plus qu’incertain. Les qualifications n’ont pas pu débuter. Les deux tours aller/retour devaient se dérouler entre avril et juin, mais n’ont pas pu se tenir à cause du coronavirus. Les quatre journées d’éliminatoires pourraient certes se jouer en septembre-octobre. Mais il faudrait ensuite organiser le tirage au sort et tout mettre en place en un temps record.

Une mission d’autant plus complexe que les Congolais ont renoncé en juillet 2019 à organiser la compétition. Ils se sont estimés incapables de répondre convenablement au cahier des charges de la compétition. Pour la CAN 2020, la CAF a décidé d’accroître le nombre de pays participants à douze. Une augmentation logique après onze éditions ayant rassemblé huit équipes depuis 1998. Mais ce format revu à la hausse tombe du coup au plus mauvais moment car il suppose des moyens supplémentaires.

La Guinée équatoriale, une nouvelle fois plan B ?

Deux pays ont proposé leurs services pour remplacer le Congo : le Nigeria et la Guinée équatoriale. Mais, d’après nos informations, les Nigérians ont mis leur candidature entre parenthèses, pour des raisons financières et sanitaires. Restent donc les Équato-Guinéens. Ces derniers ont de sérieux atouts : ils ont organisé deux CAN féminines (2008 et 2012), ont co-organisé la CAN 2012 masculine avec le Gabon. Surtout, ils ont remplacé avec succès le Maroc à la dernière minute pour abriter la CAN 2015, et ce en pleine crise Ebola.

La Guinée équatoriale dispose des stades nécessaires, de l’expérience requise, et son équipe nationale féminine reste une valeur sûre sur le continent. Cela suffira-t-il pour autant à sauver la CAN 2020 ? Les acteurs du ballon rond féminin aimeraient désormais être fixés. « Pour le moment rien n’est clair, on attend le calendrier de la CAF », résume le sélectionneur d’une des meilleures équipes du continent.

Auteur : Rfi