La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé vendredi peu après l’ouverture, reprenant son souffle après une semaine mouvementée, mais aussi préoccupée par l’interdiction des cryptomonnaies par les autorités chinoises.
Vers 14H15 GMT, le Dow Jones gagnait 0,07% à 34.787,47 points. L’indice Nasdaq qui intègre de nombreuses valeurs technologiques, perdait, lui, 0,51% à 14.975,52 points, et l’indice élargi S&P 500 était quasiment à l’équilibre (-0,01%), à 4.448,65 points.
« Le marché digère après une semaine volatile », a observé Adam Sarhan, fondateur et directeur général de la société de gestion 50 Park Investments.
Après un décrochage lundi, puis un rebond mercredi et jeudi, les indices ont retrouvé leurs niveaux de la fin de semaine dernière.
« Je pense qu’aujourd’hui, c’est prises de bénéfices après un gros rebond », a expliqué le gérant.
Le spectre du promoteur immobilier chinois Evergrande n’est plus qu’une arrière-pensée pour les opérateurs, même si le groupe n’a rien communiqué au sujet d’une échéance de dette en dollars fixée jeudi.
La Chine retenait davantage l’attention des investisseurs du fait de la décision de la Banque centrale de déclarer illégales toutes les transactions financières en crytpomonnaies.
A Wall Street, la plupart des valeurs liées à l’univers des cryptoactifs encaissaient la nouvelle, notamment la plateforme d’échanges Coinbase (-2,30% à 232,04 dollars) ou le courtier Robinhood (-1,21% à 45,39 dollars).
« Cela met de la pression sur les actions [en général] parce que cela pourrait mener à d’autres restrictions » de la part des autorités chinoises, en particulier sur les actifs jugés à risque, a fait valoir Adam Sarhan.
Pour le gérant, le marché était aussi entraîné à la baisse par quelques mauvaises nouvelles microéconomiques, comme la publication jugée décevante de Nike, jeudi après Bourse.
La marque à la virgule dérapait à l’ouverture (-6,26% à 149,59 dollars), après avoir abaissé, jeudi, ses prévisions de chiffre d’affaires pour l’exercice décalé 2021-22 (clos fin mai).
L’équipementier sportif table désormais sur une croissance de 5% de ses ventes, contre 10 à 15% jusqu’ici.
Une révision due à des problèmes logistiques, notamment la fermeture temporaire d’usines au Vietnam et en Indonésie pour cause de crise sanitaire.
Si elle profitait de la publication d’un bénéfice net et d’un chiffre d’affaires supérieurs aux attentes, la chaîne de supermarchés Costco (+2,21% à 462,78 dollars) contribuait aussi à calmer l’enthousiasme du marché du fait de difficultés d’approvisionnement et de pressions inflationistes.
Le groupe de médias Meredith, qui publie notamment le magazine People, s’envolait (+26,84% à 56,94 dollars) grâce à un article du Wall Street Journal, faisant état de discussions avancées avec InterActive Corp (+1,44% à 135,64 dollars). Ce dernier, qui contrôle déjà notamment le site The Daily Beast, valoriserait Meredith 2,5 milliards de dollars, selon le quotidien.
Sur le marché obligataire, les investisseurs intègrent progressivement la perspective d’une hausse des taux directeurs de la Banque centrale américaine (Fed), le taux des emprunts d’État américains à 10 ans se tendait de nouveau à 1,45%, sensiblement plus haut que mercredi (1,32%).
Le taux des obligations à 2 ans s’est encore davantage tendu, à 0,27% et se rapproche de son plus haut de l’année (0,29% le 4 juillet).
FRANCE 24