Le Championnat du monde de handball masculin 2019 a débuté jeudi 10 janvier avec les victoires des deux pays hôtes, l’Allemagne et le Danemark, face à la Corée unifiée et le Chili. Ce vendredi, c’est au tour des trois équipes africaines de faire leur entrée dans la compétition. La Tunisie et l’Egypte peuvent prétendre à une qualification pour le tour principal. Pour l’Angola, ce sera très difficile.
Ils règnent sur l’Afrique du handball mais n’ont atteint le dernier carré d’un Mondial qu’une seule fois dans leur histoire. C’était en 2005, à domicile, pour l’équipe de Tunisie, et en 2001 pour l’Egypte. Depuis, Tunisiens et Egyptiens n’ont jamais réussi à franchir le cap des huitièmes de finale.
Cette année, leur chance de faire mieux sont minces puisque le format de la compétition prévoit une phase de groupe préliminaire, puis un tour principal qualificatif pour les demi-finales. Concrètement, pour espérer atteindre le dernier carré, il faudra finir dans les trois premiers dans son groupe de six, puis premier ou deuxième sur six lors du tour principal.
Une mission qui s’annonce extrêmement délicate pour les équipes africaines tant l’équipe de France, double tenante du titre, le Danemark champion olympique, l’Espagne championne d’Europe ou encore l’Allemagne semblent bien mieux armés. Mais, atteindre le tour principal et donc finir dans le Top 12 mondial est tout à fait possible pour la Tunisie et l’Egypte.
La Tunisie va lutter pour la troisième place du groupe C
Derrière le Danemark, pays hôte et la Norvège, vice-championne du monde, la Tunisie devra se battre avec l’Autriche, le Chili et l’Arabie Saoudite pour obtenir le troisième ticket. « Ce sera très dur mais c’est notre objectif », a affirmé Toni Gerona, l’entraineur espagnol des « Aigles de Carthage » à notre correspondant Farouk Kattou. Pour Gerona et ses joueurs, la compétition débutera face à la Norvège ce vendredi 11 janvier, avant d’affronter le Danemark, samedi.
« Ces deux premières rencontres seront difficiles, mais pour le reste, ce sera très ouvert », analyse Philippe Bana, le Directeur technique national de la Fédération française de handball. Pour lui, « la Tunisie devrait finir troisième car c’est une équipe en forme qui voudra confirmer sa suprématie africaine après son titre de championne d’Afrique ». Un dixième sacre continental remporté il y a un an face à l’Egypte, l’autre ogre africain qui a atteint les huitièmes de finale lors des trois derniers Mondiaux.
L’Egypte a un coup à jouer
Dans le groupe D où figurent également la Suède, finaliste du dernier Euro, l’Argentine championne des Amériques, la Hongrie, le Qatar et l’Angola, « seuls les Suédois sont hors de portée », selon Philippe Bana, qui voit bien les Egyptiens finir troisièmes : « Ils ont l’équipe pour. La défense n’est pas leur point fort mais ils sont brillants en phase offensive. Et je pense qu’ils seront encore plus motivés en sachant que le prochain mondial, en 2021, aura lieu chez eux. »
Pour se qualifier, ils devront donc rééditer leur performance du dernier Championnat du monde en 2017 où ils avaient remporté trois matchs. A l’époque, l’équipe d’Egypte avait notamment battu le Qatar et l’Argentine, ses deux principaux concurrents dans cette poule D, avec la Hongrie.
Pour l’Angola, l’objectif cette année sera de faire mieux qu’il y a deux ans. Les Angolais avaient perdu leurs cinq matchs en encaissant 191 buts, soit le pire total de la compétition.
Phase préliminaire
Groupe A : Allemagne, France, Russie, Serbie, Brésil, Corée.
Groupe B : Espagne, Croatie, Macédoine, Islande, Bahreïn, Japon.
Groupe C : Danemark, Norvège, Autriche, Tunisie, Chili, Arabie Saoudite.
Groupe D : Suède, Hongrie, Qatar, Argentine, Egypte, Angola
Programme ce vendredi 11 janvier:
Angola – Qatar (14h30 TU); Brésil – France; Egypte – Suède; Tunisie – Norvège (19h30 TU).
Rfi