Les présidents turc, russe et iranien se sont engagés mercredi lors d’un sommet à Ankara à coopérer en vue de parvenir à un « cessez-le-feu durable » en Syrie. Recep Tayyip Erdogan, Vladimir Poutine et Hassan Rohani, dans un communiqué, « ont réaffirmé leur détermination à coopérer activement en Syrie en vue de parvenir à un cessez-le-feu durable entre les belligérants ».
Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
Cette rencontre finalement permet aux trois leaders d’entériner leur statut de maîtres du jeu en Syrie. Les trois hommes ont surtout insisté sur les éléments sur lesquels ils sont d’accord. La rencontre a été plus courte que prévu: 1h40 de discussions entre les trois présidents. Le trio a évoqué notamment la mise en place, voulue par la Turquie, d’une aide humanitaire dans la région de la Ghouta, avec le soutien de la Russie.
Le communiqué final insiste aussi sur la volonté de mettre en place un cessez-le-feu « durable » en Syrie, et sur le fait que l’intégrité territoriale de la Syrie doit être respectée, qu’il faut lutter contre les séparatismes, et contre le terrorisme.
C’est peut-être, dans le cas de cette dernière déclaration, un geste à l’égard d’Erdogan. Sur ce dossier le président turc a confirmé encore une fois et a insisté en conférence de presse : la Turquie a bien l’intention de poursuivre ses opérations en Syrie tout au long de sa frontière « jusqu’au départ du dernier terroriste », a dit Recep Tayyip Erdogan, qui a également confirmé donc que la Turquie allait se rendre jusqu’à Manbij, là où se trouvent encore aujourd’hui des milices kurdes et des forces américaines et françaises à leurs côtés.
rfi