La formation des biologistes et des acteurs de la santé est l’un facteurs à privilégier en vue de parvenir à une détection rapide du nouveau coronavirus, a estimé, jeudi, le Pr Ndeye Coumba Touré Kane, spécialiste en bactériologie et virologie à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie de l’université de Dakar.
‘’Il faut que l’ensemble des dispositions soient prises pour faire face à cette épidémie. L’un des dispositifs majeurs, c’est la formation des biologistes, la formation de l’ensemble des acteurs de la santé pour la détection des signes et pour la réalisation des tests de diagnostic’’, a-t-elle notamment suggéré.
Ndèye Coumba Kane Touré, qui est également la directrice technique de l’Institut de recherche en santé, de surveillance épidémiologique et de formation (IRESSEF), s’exprimait lors d’une visite des laboratoires de cette structure fondée par le Professeur Souleymane Mboup, co-découvreur du VIH-2.
La visite s’inscrit dans le cadre des dispositions prises par l’IRESSEF en matière de tests et de diagnostics dans le cadre de la riposte contre le nouveau coronavirus, qui touche le Sénégal depuis lundi avec la découverte de quatre cas sur le territoire national.
‘’Beaucoup de laboratoires sont actuellement outillés pour la réalisation de diagnostics dans le cadre de cette épidémie. Il suffit de former les biologistes et autres acteurs de la santé et de respecter les bonnes pratiques de laboratoire en fonction de la catégorie du virus pour pouvoir réaliser les tests et sauver beaucoup de vies’’, a-t-elle indiqué.
Le professeur Ndèye Coumba Touré Kane affirme que le nouveau coronavirus ne survit pas au-delà de 56° C.
‘’Du point de vue scientifique, à partir de 56°, le virus ne survit plus, mais il peut rester pendant un certain temps sur des surfaces (les portes, les ascenseurs), mais la virulence peut être réduite au fur et à mesure qu’il est exposé au niveau du milieu extérieur’’, a-t-elle expliqué.
Quatre cas de coronavirus ont été dénombrés au Sénégal depuis lundi dernier. Les quatre patients ont été mis en quarantaine au service des maladies infectieuses de Fann. Il s’agit de trois personnes arrivées récemment de France, et d’une ressortissante britannique en provenance de Londres.
Le ministère de la Santé et de l’Action précise qu’aaucun cas n’a été rapporté ce jeudi.
Les tests sont réalisés depuis le début par l’Institut Pasteur de Dakar, désigné par l’Union africaine comme un des deux centres de référence en Afrique pour la détection du nouveau coronavirus apparu en Chine.