A l’heure où les cosmétiques prennent de l’ampleur dans notre quotidien, l’acide salicylique s’impose comme un indispensable pour une peau sans imperfection. Mais est-ce vraiment miraculeux ? On démêle le vrai du faux.
Ces derniers temps, lors de nos virées en magasin de cosmétiques, on a pu se rendre compte de l’abondance de produits de beauté contenant de l’acide salicylique. A lire les revues spécialisées et à en écouter les louanges des youtubeuses, il s’agirait de l’ingrédient quasi-miracle pour se débarrasser notamment des boutons et autres imperfections. On s’est penché sur le sujet à l’aide du Dr. Sylvie Peres, dermatologue et fondatrice d’Alaena.
QU’EST-CE QUE L’ACIDE SALICYLIQUE ? OÙ PEUT-ON EN TROUVER ?
L’origine de l’acide salicylique ne date pas d’hier. On retrouve déjà une preuve de ses vertus dans un papyrus dès 1550 avant J.-C. « C’est un solide cristallin incolore qu’on trouve naturellement dans certains végétaux, dont le saule (d’où il tire son nom), mais aussi la reine des prés et beaucoup de fruits. Mais il existe aussi une synthèse industrielle », nous explique Sylvie Peres. L’acide salicylique est en fait un composé organique aromatique que l’on trouve dans les épices sous la forme d’esters ou d’hétérosides. Ces molécules ont un rôle d’antioxydants.
COMMENT AGIT L’ACIDE SALICYLIQUE ? QUELS SONT SES BIENFAITS ?
« Lors de l’infection d’une plante quand celle-ci reconnaît le pathogène viral ou non-viral, la biosynthèse d’acide salicylique va augmenter, cette accumulation va stimuler une résistance contre la réplication virale, ainsi l’infection ne pourra pas se généraliser », nous schématise la dermatologue. L’acide salicylique présente effectivement de nombreuses vertus, notamment son action régénérante. C’est un allié de taille pour aider les peaux à tendance acnéique en réduisant la prolifération des bactéries responsables des boutons et dissoudre les comédons et l’excès de sébum. A un niveau plus superficiel, l’acide salicylique est aussi efficace comme anti-âge et apporte un effet lissant à la peau.
« En dermatologie on l’utilise dans des pathologies hyperkeratosiques comme le psoriasis, pour diminuer l’épaisseur des plaques squameuses, pour dissoudre les callosités des pieds ou des mains ou les verrues : dans chaque cas on choisit l’excipient et la concentration entre 5% et 50%. Il est très efficace pour éliminer les pellicules du cuir chevelu, on le retrouve donc dans beaucoup de shampooing antipelliculaires », précise Sylvie Peres.
COMMENT L’UTILISER SUR LA PEAU ?
L’acide salicylique est utilisé dans de nombreux cosmétiques. Que ce soit pour le visage, pour le corps ou encore pour les cheveux, ce composant peut forcément être d’une certaine aide. On le trouve sous forme de lotion ou de gel nettoyant, de sérum, de crème de jour et de nuit ou bien-sûr de peeling. Pour le cuir chevelu, c’est avec les shampooings, les lotions capillaires ou les extraits d’écorces de saule qu’on va lutter contre l’excès de sébum et les pellicules. Il est également possible de trouver l’acide salicylique en maquillage sous forme de poudre afin de réduire les imperfections.
EXISTENT-ILS DES CONTRE-INDICATIONS ?
« Effectivement c’est un acide, nous rappelle Sylvie Peres. Il doit donc être bien dosé, surtout sur des peaux fines ou dans des plis pour éviter les brulures et il n’a pas d’intérêt pour les peaux sensibles qui réclament une hydratation douce. » En résumé, on le conseille surtout pour les peaux matures pour ses propriétés anti-âge et pour les peaux à imperfections pour son effet antimicrobien.
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