Face à la presse hier, le président du Cng a fait le «bilan d’étape» de son équipe. Le Dr Alioune Sarr s’est exprimé sur plusieurs aspects dont la polémique concernant le titre de «Roi des arènes». Sur ce sujet, le Cng ouvre une porte à son officialisation en préconisant l’organisation d’un tournoi entre les ténors.
Violence dans l’arène : «Le Cng ne reculera devant rien pour assainir la lutte»
«Nous avons constaté tristement, il y a deux semaines, nous avons vu des comportements que l’on pensait disparus avec des agressions en pleine enceinte. Les gens pensent que l’agression est souvent physique mais elle est surtout comportementale. Je tiens à préciser que ce comportement repose la question de la gestion des structures de base, les écuries et les écoles de lutte. Il y a eu des sanctions (prises par le Cng contre les deux lutteurs). Je tiens à souligner que le Cng ne reculera devant rien pour assainir le milieu de la lutte. Il y a quelques années, j’ai soulevé la formation des lutteurs, on m’a fusillé en me disant de quoi je me mêle. J‘ai eu la chance d’avoir été éduqué, j’ai eu la chance d’avoir été instruit et encadré. Pourquoi on veut refuser cette formation à la jeunesse ? Libéré ne rime pas avec mauvais comportement. La société a des règles, il faut respecter ces règles. Il est triste de constater une régression des comportements, des valeurs.»
Polémique sur le «Roi des arènes» : «Que les lutteurs aient le courage de se retrouver dans un tournoi»
«Il faut qu’on revienne à l’orthodoxie. Le Cng n’a jamais reconnu le «Roi des arènes» (Seul Manga 2 est reconnu comme «Roi des arènes»). Au football et au basket, il y a un championnat. A la lutte, il n’y a pas de championnat. Celui qui a battu celui qui a battu tout le monde est-il meilleur que tous les autres ? Je ne le pense pas. Donc que les lutteurs aient le courage de se retrouver dans un tournoi. Le Cng va mener la réflexion en ce sens. Que les lutteurs acceptent de se retrouver dans un tournoi annuel. Concernant maintenant le cas des Vip sans combat, le Cng a choisi de ne pas s’impliquer dans l’organisation des combats. La raison principale est que le milieu de la lutte est bien structuré. En dehors du drapeau du chef de l’Etat et du tournoi de la Cedeao, le Cng n’organise pas. On ne peut pas être juge et partie. C’est un choix. Peut-être que les choses changeront à l’avenir.»
Crise de la lutte avec la rareté des chocs : «Plusieurs raisons l’expliquent»
«La lutte avec frappe pour certains ne se porte pas bien. Parce que les soi-disant champions, les gros bras ne luttent pas. Vous constatez tous les week-ends, il y a des combats de lutte avec frappe et encore plus sans frappe. Pour moi, la lutte avec frappe se porte bien. Quel est le problème ? Ce sont ceux qu’on appelle les ténors qui nous laissent sur notre faim avec l’absence de grands combats. C’est aussi le résultat d’une flambée des cachets payés aux lutteurs et de la concurrence déloyale entre promoteurs. La deuxième chose à déplorer c’est le comportement violent du milieu. Combien de fois j’ai interpellé les animateurs qui demandent aux lutteurs de chauffer les face-à-face. Le sport est une école de la vie où on apprend l’humilité et le sens de la responsabilité. Il faudrait que le discours et le comportement changent.»
Démissions en cascade du Cng : «Tyson est là ; Yékini n’a jamais montré de signes d’indiscipline»
«Pourquoi vous n’êtes pas surpris parce que Ibrahima Sarr n’est pas là ? Vous avez quelque chose derrière la tête. Je refuse de lire dans la pensée des gens. On m’a appris par mon éducation d’avoir le sens de l’éthique, d’interroger, de comprendre avant d’agir. C’est la même réponse. Tyson est là. Yékini en principe est encore au Cng, Gaston et Aziz Ndiaye sont en principe au Cng. Yékini n’a jamais montré de signes d’indiscipline.»
L’Arène nationale
«Je suis choqué quand les gens disent qu’elle ne répond pas aux normes sénégalaises»
«Ceux qui parlent le plus sont ceux qui en connaissent le moins. J’ai entendu dire que les Chinois ont créé l’Arène nationale pour eux. Le projet de construction de l’Arène, c’est depuis Abdou Diouf, avant l’alternance et les élections. L’Arène nationale est conçue et ficelée par des Sénégalais. Elle n’aurait jamais vu le jour si tout le monde n’avait été associé. On commence déjà à critiquer le Stade Olympique. Je suis choqué quand les gens disent que c’est une arène qui ne répond pas aux normes sénégalaises. J’ai honte quand j’entends dire certaines choses. Pourquoi on ne parle pas de ceux qui cassent les chaises des tribunes ?»