Dimanche 3 mars 2019 a débuté la Conférence consultative politique du peuple chinois. Mardi, ce sera le discours du Premier ministre pour l’ouverture de l’Assemblée nationale populaire dans un contexte de ralentissement de l’économie. Parmi les projets de loi qui pourraient être adoptés, une loi sur les investissements étrangers.
Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
La guerre commerciale avec les Etats-Unis et la contestation des ambitions extérieures du pays n’ont pas altéré la bonne humeur des 3 000 délégués venus de toute la Chine pour assister au grand rendez-vous annuel de la politique chinoise.
Sourires à l’arrivée des trains à la gare de Pékin, enthousiasme au pied des passerelles des avions, sourire encore à la descente des bus sur les images de la télévision centrale de Chine.
Si les défis auxquels est confrontée la deuxième économie du monde semblent glisser sur les députés, ils seront forcément au cœur des discussions de cette deuxième session du 13e Congrès national du peuple.
Très attendu, car faisant partie des promesses chinoises lors des négociations avec les Etats-Unis, un projet de loi sur les investissements étrangers. Le texte doit remplacer trois lois existantes.
A moins que les législateurs aient atténué la portée du texte dans ses dernières moutures, la loi unifiée devrait mettre l’accent sur la protection de la propriété intellectuelle, et « empêcher » selon l’agence Chine nouvelle les transferts forcés de technologies.
Cette réunion annuelle des deux assemblées sera aussi l’occasion pour les délégués, au-delà des sourires, de faire remonter les difficultés auxquelles sont confrontées les provinces, et voir comment le conseil des affaires d’Etat entend relancer la demande intérieure.
Au cœur du rapport du Premier ministre Li Keqiang mardi à l’ouverture de l’Assemblée nationale populaire : les moyens de combattre la pauvreté et la pollution, la capitale chinoise étant depuis ce week-end plongée dans un brouillard de microparticules.
Rfi