Le Congrès péruvien a accepté ce vendredi 23 mars la démission du président péruvien Pedro Pablo Kuczynski, la dernière victime politique en date du scandale Odebrecht. Kuczynski a été aussitôt remplacé par son premier vice-président Martín Vizcarra. Ce dernier a prêté serment dans la foulée, promettant de combattre la corruption.
Avec notre correspondant dans la région, Eric Samson
C’est un drôle de cadeau d’anniversaire qu’a reçu le nouveau président péruvien, qui a fêté ses 55 ans ce jeudi… la conduite d’un pays où la corruption des élites pousse des Péruviens chaque jour plus nombreux à réclamer de nouvelles élections générales, la version locale du « tous pourris ».
Martín Vizcarra d’ailleurs ne s’y est pas trompé. Il a proposé un pacte national contre la corruption et affirme que sa main ne tremblera pas au moment de s’en prendre aux corrompus. Vizcarra a été applaudi par les députés de partis pratiquement tous soupçonnés d’avoir reçu de l’argent de la compagnie de travaux publics brésilienne Odebrecht.
Cet ingénieur peu charismatique terminera son mandat en juillet 2021. Il sera confronté au même problème que Kuczynski, le manque de majorité au Congrès dominé par les partisans de l’ancien président Alberto Fujimori.
Vizcarra a demandé à que soit mis un point final à une politique de haine et de confrontation qui a porté préjudice au pays. Il a promis un gouvernement entièrement nouveau pour illustrer cette union nationale qu’il préconise.
Vizcarra a confirmé la tenue du sommet des Amériques les 13 et 14 avril prochain. Il y recevra Donald Trump à Lima pour essayer de démontrer que le Pérou est plus grand que ses problèmes.
RFI
