Un consensus a été trouvé avec la direction de l’école Sainte Jeanne d’Arc pour la réintégration de ses 22 pensionnaires voilées, renvoyées lors de la rentrée des classes en vertu d’un nouveau règlement intérieur dans cette établissement scolaire.
Un des détails de l’accord stipule que les 22 filles concernées porteront désormais un foulard « de dimensions convenables » fourni par l’établissement.
Les élèves concernées « porteront l’uniforme assorti d’un foulard, de dimensions convenables, fourni par l’établissement et qui n’obstrue pas la tenue », indique le ministère de l’Éducation nationale dans un communiqué.
Ce jeudi, le ministre de l’Éducation nationale n’a pas caché sa joie après cet accord.
« Je me félicite de ce dénouement heureux ; c’est une question assez difficile, très complexe, une question de société qui appelle à la cohésion sociale, à la stabilité de notre pays. Aujourd’hui, ce dossier est clos », s’est-il félicité, en marge de la clôture des travaux du séminaire de rentrée scolaire 2019-2020, ouvert lundi à Saly-Portudal (Mbour, ouest).
Il a rappelé que l’objectif final était d’arriver à ce que les 22 filles renvoyées pour port de voile puissent retourner à l’école. « Au moment où l’on parle, elles sont toutes en classe », a-t-il rassuré.
« Nous considérons que nous avons préservé cette unité nationale, cette cohésion. On n’a pas été obligé de faire recours à des décisions administratives. Il faut continuer dans cette direction et saluer tous ceux qui ont participé à la résolution de ce problème », a lancé Mamadou Talla.
Le ministre a appelé à faire, pour l’a venir, dans l’anticipation. « Je salue l’implication de tous les acteurs qui ne pensent qu’à la cohésion nationale, qui ne pensent qu’au Sénégal, à notre République, avec un esprit de dépassement. Chacun a voulu laisser du lest, mais qu’à l’avenir, on anticipe par rapport à tous ces problèmes », a-t-il insisté.
Il estime que quand des problèmes d’école ou de société se posent, avant de prendre des décisions, il faut prendre le temps d’écouter, de réfléchir, de partager.
« C’est cela ma méthode et je crois que jusque-là, elle a payé. Je vais continuer dans cette posture […] », a-t-il promis.
Le ministre de l’Éducation estime que dans cette affaire, l’objectif a été atteint et l’essentiel préservé.
« En discutant sur ce problème, j’avais un objectif clair : qu’on apaise le climat, qu’on n’aille pas vers une décision administrative, que les 22 filles élèves concernées, comme tous les autres Sénégalais, puissent aller en classe. Et elles sont en classe », a-t-il martelé.
Et d’ajouter : « L’année scolaire est annuelle ; on s’inscrit au début de l’année scolaire. L’année prochaine, on verra. »